Rayon Justice et droit pénal
Cahiers de la justice (Les) - Revue de L'ENM, n° 4 (2023). L'identité professionnelle des magistrats

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 551-769 pages
Poids : 472 g
Dimensions : 20cm X 25cm
ISBN : 978-2-247-22496-8
EAN : 9782247224968

L'identité professionnelle des magistrats

Chez Dalloz

Série | Cahiers de la justice (Les) - Revue de L'ENM
Paru le
Broché 551-769 pages

Quatrième de couverture

Les cahiers de la justice

Le recueil de témoignage des magistrats analysé dans ce numéro ne cherche pas à présenter une histoire de la justice au prisme des grandes évolutions législatives et des évènements politiques à saisir ce que les textes et les archives ne montrent pas : le dialogue entre les générations (symbolisé par l'Allégorie de la prudence ci-dessus), les formes de solidarités, les expériences concrètes et les transformations silencieuses d'une profession. La particularité de celle-ci est d'avoir rompu par étapes successives avec une identité héritée de l'histoire de la magistrature conçue comme une branche secondaire de l'appareil d'État. Il n'est pas excessif de dire que dans cette période, en l'espace de deux générations, ce corps a plus changé qu'en deux siècles, compte tenu de la place qu'il a pris dans la société démocratique. On mesure ainsi combien l'arrivée des nouvelles générations dans les tribunaux a bouleversé les routines de la génération précédente, comment il a fallu gagner chaque pouce de terrain sur les vieilles pratiques et quel trésor de talents, de patience et d'énergie furent nécessaires pour avancer dans cette voie. Dans ce processus, le concours républicain, le passage par l'École de la magistrature et l'affiliation syndicale ont donné un élan décisif à cette génération qui a profondément changé l'identité professionnelle du magistrat.

Cette construction progressive d'un corps judiciaire reconfigure les frontières de l'État qui, fort des valeurs qu'il incarne, veut occuper la place qui lui revient malgré l'opposition qu'il suscite. Ainsi, en écrivant une histoire « par le bas », c'est-à-dire au niveau des pratiques et des parcours individuels, nous posons l'hypothèse de la naissance d'un groupe professionnel constitutif d'un pouvoir judiciaire de fait sinon de droit.

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