Trajectoires doctorales

Trajectoires doctorales

Presque deux décennies après la première mise en place des diplômes d'études approfondies au sein de quelques écoles nationales supérieures d'architecture françaises, les rencontres doctorales organisées à Nantes en septembre 2010 ont mis en avant une jeune communauté de chercheurs structurée à l'échelle nationale. Premières d'une longue série, elles illustrent la capacité des disciplines de la transformation de l'espace à l'acclimatation au monde réel : d'une part, notamment dans le contexte des problématiques environnementales ; d'autre part, à l'égard des exigences relatives à l'évaluation scientifique. Il n'y a là rien d'étonnant, alors qu'à l'échelle internationale cette filière de recherche et d'enseignement a su trouver une place méritée au sein des universités. Peut-on par conséquent considérer les « objets de recherche comme attracteurs ? », s'interroge Laurent Devisme en introduction, évoquant la force de certaines thématiques en ce qu'elles peuvent transgresser les limites disciplinaires pour rejoindre des préoccupations dominantes de la société. Yannis Tsiomis dans son post-scriptum souligne à son tour que « toutes ces recherches nous parlent aussi, et pour certaines de manière critique, des visions du monde, des visions politiques, au sens générique du terme ». Phrase emblématique d'une trajectoire personnelle qui a su donner forme et contenu au « triangle vertueux » profession/enseignement/recherche. Trajectoires doctorales dessine dans ce numéro les contours d'un paysage de la recherche architecturale, urbaine et paysagère en pleine transformation, par des documents de docteurs et de doctorants explorant avec rigueur et inventivité de nouveaux horizons.