Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 193 pages
Poids : 360 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782868478054
Langues en contact
Canada, Bretagne
Quatrième de couverture
Huit chercheurs abordent ici la question du contact de langues. Ils le font à partir de leurs expériences, et de leur regard particulier, sur deux régions de l'Atlantique Nord, le Canada et la Bretagne.
Au Canada, on verra comment le français et les variétés qui s'y rattachent (dialectes, parler métis: le "mitchif") se sont installés au Manitoba et résistent à la pression croissante de l'anglais (A.-S. Marchand, R.A. Papen). Une pression que l'on retrouve également au Nouveau-Brunswick où la population francophone du Sud-Est a produit un parler métissé, le "chiac", au sein duquel on peut observer concrètement les alternances des marqueurs discursifs issus des deux langues en contact (G. Chevalier). Au Québec, dont la situation linguistique est plus connue, on verra comment la planification des programmes d'enseignement, en réponse aux mêmes problèmes de contact, hésite entre une approche assimilatrice, qui peut conduire à la disparition de la langue maternelle et une approche tendant à protéger cette même langue maternelle (H. Poissant). On verra également, à travers une réflexion practico-théorique sur des conversations mettant en présence des locutrices d'origines diverses, comment le français devient langue d'intégration au Québec (A. Berrier).
En Bretagne est reposée ici la question de l'alternance du français et du gallo et des modalités de cette alternance dans les "histoires de vies" (Ch. Leray). La même question du contact entre français et gallo de Haute Bretagne est reprise dans une perspective historique et socio-linguistique qui tend à montrer les liens pouvant exister entre le français d'une part et la langue régionale, constitutive d'un "magasin dialectal" (F. Manzano). Que reste-t-il enfin quand la langue maternelle est morte: des traumatismes, des conduites de deuil par la littérature, sur lesquels un spécialiste de littérature du groupe attire notre attention. Pourrait-il s'agir d'un avertissement? (M. Gontard).