Rayon Littérature contemporaine (20e et 21e siècles)
Cahiers Georges Perec, n° 15. Sonographies perecquiennes

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 457 pages
Poids : 500 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 979-10-92752-98-4
EAN : 9791092752984

Sonographies perecquiennes


Série | Cahiers Georges Perec
Paru le
Broché 457 pages

Quatrième de couverture

La question de la médialité des oeuvres de Perec a fait l'objet de plusieurs numéros des Cahiers Georges Perec, consacrés respectivement à la peinture, puis au cinéma et enfin à l'art contemporain. Plus généralement cette question n'a cessé d'interroger Perec lui-même puis les commentateurs de son oeuvre du point de vue des matériaux et des supports de l'écriture - la lettre, la page, le stylo, la machine à écrire, la table de travail, le livre - et des opérations qu'elle engage - la lecture, les contraintes littérales, la programmation, l'automatisation. L'ensemble de ces perspectives a permis de mettre à jour les multiples stratégies élaborées par Perec pour étendre sa définition de l'écriture à tous ses possibles, notamment aux médias susceptibles d'accueillir le texte : peinture, théâtre, cinéma, radio, musique. La littérature s'exposant dès lors non plus à une interrogation sur une hiérarchie entre les arts, mais bien à celle de leur collaboration, le son offre à l'écriture de Perec une force d'amplification. Oeuvres mixtes, associant les médias de l'écriture et de l'imprimé à ceux du son - radio, musique, film sonore -, les sonographies perecquiennes sont prises dans un dialogue du texte écrit et du son par l'intermédiaire de la parole, portée par la voix parlée ou chantée, qu'il s'agisse des pièces radiophoniques allemandes (Die Maschine, Tagstimmen, Wucherungen, Konzertstück für Sprecher und Orchester, Mechanismus des Nervensystems im Kopf), des divers programmes de pièces élaborées pour les ondes de la radio française (essentiellement les deux opus de l'Atelier de Création Radiophonique (A.C.R.) : Tentative de description de choses vues au carrefour Mabillon le 19 mai 1978 et Audio Perec), des arguments textuels destinés à l'interprétation musicale et réalisés à des degrés divers (Diminuendo, Souvenir d'un voyage à Thouars, L'Art effaré, Petit abécédaire illustré, La Fosse d'orchestre, Dix-sept gags pour grand orchestre), de plusieurs textes destinés à une sonorisation cinématographique (Un Homme qui dort, Les Lieux d'une fugue, Récits d'Ellis Island) ou enfin des nombreuses lectures publiques : toutes ces oeuvres relèvent d'une dimension sonore et d'une intention performative dont la proximité avec les pratiques artistiques contemporaines - l'art, la musique, la danse, le cinéma - et plus précisément les formes d'expression linguistiques et « plastiques » du son associées ou non à la musique - radiophonies et poésie sonore - éclairent la position de Georges Perec dans son temps en même temps qu'elle offre l'occasion d'interroger la place du son et de la voix dans son oeuvre.

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