Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 239, 386 pages
Poids : 1300 g
Dimensions : 21cm X 30cm
EAN : 9782717722178
Les portraits romains du Cabinet des médailles
catalogue raisonné
Quatrième de couverture
Le département des Monnaies, Médailles et Antiques de la Bibliothèque nationale de France conserve une des plus importantes et des plus anciennes collections de pierres gravées au monde (près de dix mille). Dès le Moyen-Âge, certaines, d'une qualité exceptionnelle, exécutées pour des princes durant l'Antiquité, sont entrées dans les trésors des églises et des rois de France. Au début du XVIIIe siècle, le Cabinet du Roi en renferme déjà près de mille. Louis XIV, collectionneur passionné, fait orner les plus belles de montures d'or émaillées. Les confiscations révolutionnaires puis, aux XIXe et xxe siècles, les dons enrichissent considérablement le fonds.
Les catalogues des pierres gravées grecques et romaines du département des Monnaies, Médailles et Antiques remontaient au XIXe siècle. C'est la plus éminente spécialiste de la glyptique antique, Marie-Louise Vollenweider, qui a relancé leur étude avec le catalogue raisonné des portraits antiques sur pierres dures. Le premier tome, intitulé Camées et intailles. Les Portraits grecs du Cabinet des médailles, illustrait la naissance du portrait en Grèce, les effigies des princes hellénistiques et des philosophes. Pour ce deuxième tome, consacré aux portraits romains, plus de 250 camées et intailles ont été sélectionnés. La richesse de la collection permet de présenter un panorama quasiment complet de l'histoire du portrait romain des débuts de la République jusqu'au Bas-Empire. Loin d'être un simple inventaire, cet ouvrage est une étude très personnelle mais rigoureuse, à la fois iconographique, technique, historique, stylistique et psychologique. Elle est accompagnée de plus de 500
photographies exécutées par l'auteur, dont de nombreuses macrophotographies qui révèlent des traits invisibles à l'il nu. Dans ces pierres, parfois minuscules, aux tons chatoyants, les visages des souverains et de leur famille ont gardé intacte toute leur expressivité. La présentation en deux volumes permettra au lecteur de suivre les descriptions très minutieuses de l'auteur tout en ayant sous les yeux les portraits eux-mêmes. Une table des concordances et des index des provenances, des collections, des artistes, des sujets et des matériaux complètent l'ouvrage.
Marie-Louise Vollenweider, née en Suisse en 1919, a eu une formation internationale. Après des études d'histoire et d'histoire de l'art à Zurich, puis à la Sorbonne et l'obtention d'un diplôme de la bibliothèque Vaticane, elle se spécialise dans l'étude de la glyptique sous la direction du professeur Alföldi. Elle parcourt pendant plusieurs années l'Europe en étudiant les collections de pierres gravées de la Bibliothèque nationale de France, du British Museum, des musées d'Oxford et de Cambridge ainsi que d'Italie, d'Allemagne et de Suisse, aidée en cela par sa parfaite maîtrise du français, de l'allemand, de l'anglais et de l'italien.
À partir de 1961, elle est rattachée au musée d'Art et d'Histoire de Genève; elle est également appelée à Paris à la Bibliothèque nationale par Jean Babelon, alors directeur du département des Monnaies, Médailles et Antiques. Cependant elle a généralement travaillé de façon indépendante, au milieu de ses abondantes collections de moulages et de photographies, pris par elle-même dans le monde entier, et de livres. Devenue la plus grande spécialiste de gemmes antiques, elle connaît toutes les collections, tant publiques que privées des pays européens et des États-Unis et a été appelée comme expert à maintes reprises par des musées, lors de ventes, sur des chantiers de fouilles où l'on avait découvert des pierres gravées, des ateliers de graveurs ou des empreintes de sceaux antiques, comme à Délos ou bien à Paphos et Amathonte dans l'île de Chypre.
Outre de nombreux articles, elle a publié à la fois des catalogues de collections et des ouvrages de référence sur l'histoire de la glyptique, consacrés en particulier à sa période de prédilection, l'époque augustéenne (31 av. J.-C.-I4 apr. J.-C.) qui sont de remarquables études d'une conception novatrice sur les artistes, les styles et l'iconographie de la glyptique.