Rayon Témoignages sur des événements historiques
Carnets de campagne : 1915-1920

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 255 pages
Poids : 620 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-911167-84-3
EAN : 9782911167843

Carnets de campagne

1915-1920


Collection(s) | Ici et là
Paru le
Broché 255 pages
préface Michel Jau
Tout public

Quatrième de couverture

Un destin peu commun

Honoré-Jean Champcommunal (2 octobre 1896, Saint-Sylvestre - 4 mai 1991, Limoges)

Avant son départ à la guerre, il vit à Barlette (Saint-Sylvestre, Hte-Vienne), dans sa famille. Il est cultivateur.

Après !a guerre, à 26 ans, il épouse Marie-Henriette Nicolle ; ils auront deux enfants.

De ses combats, il revient avec des blessures et une sclérose pulmonaire qui lui vaudront d'être classé en service auxiliaire, puis réformé.

Lecteur assidu, il a le goût des études et le désir de progresser : dès son retour à la vie civile, il prend des cours du soir à Limoges, tandis qu'il exerce divers métiers. Il a accès à des concours réservés qu'il passe avec succès.

C'est ainsi qu'il part en Algérie dès 1933 et y restera 26 ans. D'abord Commis-trésorier à la Trésorerie de Constantine, il est aussi secrétaire d'un journal, adhère au parti socialiste et assure des responsabilités syndicales ; il est également trésorier de la société archéologique de cette ville. Il y remplira toujours ses fonctions pendant la seconde guerre mondiale. Estimé de tous, il poursuivra sa carrière comme Inspecteur du Trésor à Constantine, de 1953 à 1959, date de son retour à Limoges. Son registre matricule mentionne « Trésorier général de l'Algérie ».

Convaincu de défendre le droit et la civilisation et prêt à mourir pour la patrie, comme il l'écrit solennellement au début de son premier carnet, Honoré. Jean Champcommunal, en 1915, a tout du parfait soldat.

Plusieurs fois blessé, gazé, il fait preuve d'un comportement irréprochable, mais ne dit rien de ses distinctions militaires. Ni vantardise, ni apitoiement appuyé ; il enregistre durant cinq ans ce dont il est témoin, sans complaisance.

N'écrivant que pour lui-même, secret sur ses sentiments profonds, il relate l'incurie du commandement, la barbarie des poilus ivres, l'absurde et l'horreur au quotidien, avec une sobriété qui rend le tableau encore plus accablant.

L'armistice signé, il fait partie des troupes d'occupation et découvre un peuple bien différent de celui que la propagande guerrière lui avait dépeint. Il constate aussi, désabusé, l'empressement du pays à oublier.

De retour en Limousin, dans le calme de Saint-Sylvestre, c'est à froid qu'il rédige un épilogue, véritable manifeste pacifiste, où il démonte, en quelques pages, les mécanismes de la manipulation des peuples, clame son indignation et rêve de fraternité universelle.

1919. En uniforme avec le brassard de deuil, après le décès de sa mère (coll. part.)

Un soldat exemplaire

Appelé le 10 avril 1915 - Matricule 352 - Classe 16

Soldat 2e classe au 107e Régiment d'infanterie

Parti aux armées le 5 décembre 1915

Passé au 2e Régiment d'infanterie le 3 octobre 1916

Affecté à la 3e Compagnie de Mitrailleuses le 7 octobre 1916

Blessé, évacué du 2 mai 1917 au 1er juin 1917

Intoxiqué par gaz, évacué du 10 avril 1918 au 8 mai 1918

Citation, le 18 mai 1918 - 2e Régiment d'infanterie

« Très bon soldat au front depuis novembre 1918. Blessé le 2 mai 1917, alors qu'il était resté à son emplacement de combat malgré un violent bombardement. Plaie région frontale par E.O.* ».

Citation, le 12 juin 1918 - Corps d'armée

« Beau type de soldat, mitrailleur parfait. Le tireur de sa pièce étant blessé, s'est lancé sans hésitation sous une grêle de balles pour sauver sa pièce qui restait aux mains des Allemands et l'a rapportée dans nos lignes ».

Nommé Caporal le 13 juin 1918

Citation le 1er août 1918 -20e Division d'infanterie

« Très bon gradé, a maintes fois fait preuve des plus belles qualités de bravoure et de sang-froid le 16 juillet 1918 ; sous un violent bombardement a maintenu sa pièce en position ; un repli ayant été ordonné a rapporté un camarade blessé qui serait resté aux mains de l'ennemi ».

Croix de guerre avec palme

Blessé, évacué du 24 août 1918 au 18 octobre 1918

Passé au 162e R.l. le 26 avril 1919

Démobilisation prononcée le 23 septembre 1919

Certificat de bonne conduite, 27 septembre 1919

Médaille militaire, décret du 27 décembre 1923

Portrait à 85 ans. Noël 1981 (coll.part.)

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