La clé

Ce volume 9 la clé

Ce et Alyss lisent «La clé», une bande dessinée très étrange. Elle est composée dans sa moitié gauche d'un dessin en progression, qui se complète et se complexifie à chaque page tournée ; dans sa moitié droite, elle raconte l'histoire d'une certaine S-29 arrivée à peine à l'âge adulte.

Que signifie ce livre, adapté d'un roman de l'écrivain Isabelle Dolbiac et illustré par Ian Agrippa sous le pseudonyme de N. L. Rime ? Pourquoi porte-t-il ce titre, qui n'a apparemment aucun rapport avec son scénario ? Beaucoup de mystères entourent cet ouvrage et ses auteurs, mais Alyss finit par comprendre que, pour résoudre une partie de l'énigme qu'il propose, il faut savoir le regarder.

Attentivement.

CE est un autre

Annoncez une série de science-fiction prévue en treize tomes et vous ferez peur. Précisez son caractère surprenant, fonctionnant comme un jeu de piste sur plusieurs dimensions et parsemé de références littéraires, et beaucoup dédaigneront l'invitation. Pourtant, ceux qui auront la curiosité de tourner les premières pages de CE se laisseront très vite happer par le dessin de José Roosevelt. Son univers, inspiré autant par Lewis Carroll que Dalí, est bouillant d'imagination.

CE est un ouvrage construit de manière à ce que chaque tome vienne apporter ses lumières sur l'histoire entière. Il rappelle les livres de Philip K. Dick, célèbre auteur américain dont un poster se retrouve en clin d'oeil dans une case du Paradis Perdu. L'auteur admet volontiers l'influence, comme celle d'autres auteurs de science-fiction.

Dans un marché saturé par des séries archiclassiques et des publications alternatives s'adressant à un public très restreint, on apprécie la manière dont CE emprunte une voie médiane : celle d'une publication adulte, qui questionne tout en restant accessible. L'auteur met son lecteur à contribution, le prenant au jeu du personnage principal et l'amenant lui aussi à chercher les indices donnant un sens au récit. Reste à patienter encore cinq ans pour savoir où CE va nous mener.

Vincent Gerber, Le Courrier, septembre 2014

CE

Un homme sans passé.

Un homme qui rêve.

Mais il ne s'agit pas d'un homme commun : lui, il est immortel.

Est-ce cette condition d'immortel qui donne à ses rêves un caractère si obsessionnel ?

L'homme comprend, à l'aide d'un magicien aux oreilles pointues, que ses rêves sont beaucoup plus qu'ils ne semblent. Dans ses rêves, il est question d'une rencontre avec une femme mi-ange mi-robot, S-29, avec qui il partage de nombreux dangers et à qui il confiera son histoire.

Dans sa vie éveillée, il est question d'une cité enfouie dans les profondeurs de la terre, où se cache une société aux rituels bien particuliers. Au détour des rues de cette cité, l'homme lie connaissance avec le gardien Heimdall, les enfants guerriers Blanqueau et Noiraud, ainsi qu'avec l'alchimiste Gian et ses aides ailées. Il lie également connaissance avec deux femmes qui attisent son intérêt jusqu'à la fascination : Alyss, la jeune magicienne dont les affinités avec l'oeuvre de Lewis Carroll ne se réduisent pas à la sonorité du prénom, et Victoria, la souveraine de la Cité, la maîtresse des défilés érotiques, la liseuse de pensées aux penchants morbides... de qui il ne veut plus se séparer.

Cet homme, cet immortel, s'appellera «Ce».

La saga complète de Ce compte treize volumes, publiés à un rythme annuel. Son auteur, Roosevelt, également artiste peintre et illustrateur, vit depuis vingt-cinq ans en Suisse.

Il a publié notamment «L'Horloge», «La table de Vénus» et «À l'ombre des coquillages».

Actuellement, il se consacre presque entièrement à «Ce», qui est, en bande dessinée, son travail le plus ambitieux.

Sont déjà parus dans cette série :

Volume 1 : L'immortel qui rêve

Volume 2 : L'immeuble H

Volume 3 : Le bal

Volume 4 : Le silence

Volume 5 : La Reine de Coeur

Volume 6 : L'histoire du soldat

Volume 7 : De l'autre côté du miroir

Volume 8 : Le paradis perdu

Volume 9 : La clé

L'intégrale des volumes 1/2/3