Rayon Histoire de la littérature
Ce monsieur de Linz qui inventa Vienne

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 267 pages
Poids : 415 g
Dimensions : 15cm X 22cm
EAN : 9782268056555

Ce monsieur de Linz qui inventa Vienne

Chez Rocher

Collection(s) | Anatolia
Paru le
Broché 267 pages
textes d'Eduard Michael Kafka, Hugo von Hofmannsthal, Karl Kraus et Otto Stoessl
traduit de l'allemand par et présentés par Jean Launay
Tout public

Quatrième de couverture

Si l'on connaît désormais mieux en France le phénomène historique et culturel désigné sous l'appellation «Vienne 1900», le personnage qui en fut l'initiateur puis le propagandiste est resté dans l'ombre peut-être à cause même de la notoriété par trop bruyante dont il sut s'entourer. Surnommé alors «l'homme d'après-demain» ou bien encore «le dépasseur», Hermann Bahr fut la cible d'écrivains plus jeunes que lui et appelés à une plus durable gloire : au premier rang d'entre eux, Karl Kraus, qui fait ici, à dix-huit ans, ses premières armes de polémiste (on découvrira dans ces pages ses premiers grands textes dans une traduction inédite) et qui ne cessera tout au long de sa carrière d'écrivain de s'acharner sur le «Monsieur de Linz» dans sa célèbre revue Die Fackel (Le Flambeau).

L'histoire de Hermann Bahr (1863-1934), racontée ici à travers des textes obstinément autobiographiques, est un exceptionnel document sur «Vienne fin de siècle» et les enfants prodiges, les moins de vingt ans des cafés viennois, Hofmannsthal, Kraus...

Tout heureux de m'avoir vu surmonter sans encombre mon année de service militaire, mon père m'annonça qu'en récompense il était prêt à assumer pour un an encore mon entretien. Et, puisque les conseils qu'il pourrait me donner seraient comme d'habitude paroles au vent, c'était à moi de choisir le lieu et l'emploi de mon temps, étant d'autre part entendu qu'à l'expiration de ce délai je ne devrais plus compter sur aucun subside familial, mesure que l'égard dû à mon frère et ma soeur suffisait à justifier. Mais, tandis qu'il faisait devant moi le compte des sommes précédemment englouties par mes études, déjà je n'écoutais plus, car j'avais seulement dans l'oreille le mot magique qui, dès ses premières paroles, avait surgi en moi et me rendait ivre de bonheur ; je n'étais plus que ce cri : Paris !

Avis des lecteurs

Du même auteur : Hermann Bahr

Histoire de Monsieur de Linz racontée par lui-même

Trois essais sur la décadence