Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : LXVII-341 pages
Poids : 600 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-904201-52-3
EAN : 9782904201523
Ces barbelés que découvre l'histoire
un camp pour les Tsiganes... et les autres
Montreuil-Bellay, 1940-1946
Quatrième de couverture
Qui se souvient, ou plutôt, qui veut se souvenir des camps de concentration que la France a créés et administrés pendant la Seconde Guerre mondiale ?
Comme tant d'autres, Montreuil-Bellay, petite ville touristique au carrefour de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou, avait consciencieusement oublié le sien.
Jacques Sigot en reconstitue patiemment la ténébreuse histoire, contribuant ainsi au devoir de mémoire auquel nous sommes tous tenus. Enrichie de précieux documents, voici la troisième édition de cet ouvrage pionnier qui depuis bientôt trente ans sert de base aux études sur un sujet encore largement ignoré.
Ils sont nombreux ceux qui, à un moment ou à un autre, connurent la double enceinte de barbelés électrifiés avec miradors du camp de Montreuil-Bellay. Mais hantent surtout ces barbelés que l'Histoire a longtemps oubliés, les Tsiganes, que la Illème République de Lebrun décide d'interner avant que les Allemands n'envahissent la France, et qu'elle néglige de libérer après que ceux-ci en ont été chassés.
Le cinéma vient compléter les travaux historiques et renforcer leur impact. Dans son beau film Liberté, Tony Gatlif ose recréer, avec lyrisme, ce douloureux épisode vécu par le peuple tsigane : grâce au pouvoir de l'image et du son, qui touchent les coeurs, le débat est enfin porté sur la place publique. La connaissance des faits doit désormais entrer dans nos manuels scolaires. Et pour ces opprimés qu'on appelait alors « nomades », permettre - ils y ont droit - la reconnaissance officielle de persécutions injustifiables.
Si vous voulez mieux connaître et comprendre ce qu'est la complicité par abstention, ce que sont les abdications auxquelles peut notamment conduire le sentiment de supériorité « raciale », lisez ce livre avec attention. En vous demandant honnêtement qui sont nos frères.
Alfred Grosser