Rayon Architecture et urbanisme
Chandigarh et Le Corbusier : création d'une ville en Inde, 1950-1965

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 322 pages
Poids : 1769 g
Dimensions : 31cm X 23cm
ISBN : 978-2-917138-04-5
EAN : 9782917138045

Chandigarh et Le Corbusier

création d'une ville en Inde, 1950-1965


Paru le
Relié 322 pages
préface Yannis Tsiomis
Tout public

Quatrième de couverture

Cet ouvrage s'attache par son texte très fouillé et une extraordinaire iconographie à saisir la façon dont, à l'occasion du projet de Chandigarh, ville nouvelle au coeur de l'Inde millénaire, Le Corbusier, le concepteur de la ville pour trois millions d'habitants, fut porté peu à peu à remettre en question «tout ce qu' [il] croyait savoir sur la ville».

Comment la nature et l'histoire, l'ouverture à l'autre et au devenir, la temporalité même, peuvent-elles être réintégrées dans la conception d'une ville nouvelle qui par principe tire son unité et son harmonie d'un moi créateur, «d'une seule pensée» et d'une «pure géométrie» hors de la «matière et des heures» ?

C'est l'histoire de cette rencontre et de cette lutte avec la pluralité des autres et des contingences matérielles nécessaires à la construction d'une ville, rencontre avec un monde, avec la terre de l'Inde, avec le temps de l'Inde, avec les hommes et leurs cultures immémoriales, qui porte l'architecte à une profonde humilité. Cette histoire se double d'une réflexion sur le rapport entre l'architecture, oeuvre d'une seule pensée, et pour ainsi dire intemporelle, et la dimension urbaine, plurielle et profondément temporelle d'une ville. C'est l'histoire enfin de cette lutte de l'architecte avec lui-même, de sorte que l'esprit "maître et possesseur de la nature" puisse s'incarner dans cette pluralité conflictuelle, dans cette irréductible matérialité d'un monde qui lui résiste, jusqu'à ce qu'il accepte finalement d'être possédé par elle : «vous n'êtes plus le maître, il n'y a plus de maître.»

Et c'est bien l'oeuvre du poète qui s'impose aujourd'hui à tous ; celui qui dès les années vingt, à l'instar de Max Jacob, disait préférer aux «vérités premières» «le mariage avec la terre» ; le bâtisseur du Capitole, du Parlement et de la Tour des ombres, celui qui, ouvrant toute grande sa main aux générations futures comme on sème dans le ciel de l'Inde, lui rend grâce : «Pleine main j'ai reçu, pleine main je donne», épigraphe sous le toit du monde, aux pieds des sources éternelles, par lequel nous sommes invités aujourd'hui à réévaluer l'oeuvre entière du Maître.

Avis des lecteurs

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