Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 211 pages
Poids : 297 g
Dimensions : 14cm X 21cm
EAN : 9782070718153

Charges comprises

De Franz Bartelt,

Chez Gallimard

Collection(s) | Blanche

Paru le 08/01/2004

Broché 211 pages

Les libraires en parlent

Pascal Thuot(Millepages)

Maman est morte. Du côté de ses filles, le chagrin n’est pas vraiment au rendez-vous : Gilberte est bien trop belle pour se brouiller les yeux de larmes et Gontrane ravale sa douleur toute neuve car elle a d’autres motifs d’apitoiement : son allure éléphantesque déjà, et Marc son mari volage et brutal. Oui, Gontrane est grosse, un astre de chair qui ne demande qu’à s’illuminer d’amour comme dans les feuilles de choux sentimentales qu’elle dévore comme des petits fours. C’est au centre commercial qu’elle rencontre le mince Trégaille, un écrivain déchu et aigri, amputé depuis 152 jours de sa plus fidèle compagne, la boisson et son cortège de visions et de déboires. Tous deux, drapés dans leur ultra-moderne solitude vont s’amadouer à pas mesurés, avec la prudence craintive des sans-espoir, mais aussi avec l’insatiable envie des boit-sans-soif.

Avec ce roman, son septième, Franz Bartelt, en digne héritier de Marcel Aymé, glisse un regard goguenard sur notre société prompte à fustiger l’excès telle une maladie honteuse alors qu ‘elle le suscite. De l’ombre, il passe à la lumière, au fil d’une relation libératrice où se révèlent l’un à l’autre deux cœurs purs traînés dans la boue. Et si on est foutu parce qu’on mange trop, on ne le sera pas moins si on s’aime. N’est-il pas entendu que la pomme et le couteau sont faits pour s’entendre ?

Quatrième de couverture

«J'ai toujours mis un point d'honneur à aller au-delà de ma faim. Les gens qui n'ont plus faim sont posés sur la vie comme des nains de jardin, immobiles et béats. Ils sont heureux. Ils ne demandent plus rien. Moi je rêve d'avoir toujours plus. Mon vrai repas commence à partir du moment où je n'ai plus faim, où je suis libérée de cette contingence purement physiologique. Ensuite, entre la nourriture et moi c'est une aventure quasiment spirituelle, un démêlé d'ordre métaphysique. J'ai l'air d'employer les grands mots, de jouer à l'artiste. Il y a de ça, quand même. Si vous voulez, je suis inscrite dans une démarche de dépassement de soi. Comme les écrivains. Comme les peintres. Comme les musiciens. Sauf que moi, le dépassement se voit à l'oeil. Beau travail, n'est-ce pas?»