Chasse aux loups et autres chasses en Bretagne

Souvent cité par les historiens et les amateurs de chasses qui y puisèrent quantité de témoignages, le livre de Davies demeure une référence de premier plan sur la vie des gens du Poher et de Cornouaille en général ainsi que sur la chasse et le gibier au milieu du dix-neuvième siècle en Bretagne.

La première édition fut publiée en anglais à Londres en 1875 sous le titre Wolf-Hunting and Wild Sport in Lower Brittany.

Davies vint deux ans de suite en Bretagne, sans doute en 1854 et 1855 et en garda un souvenir impérissable. Il consigna ses impressions par écrit, mais ne les publia que vingt ans plus tard en anglais.

Davies rencontrera surtout en Bretagne des gens vivant en osmose avec la nature dont ils tirent l'essentiel de leurs ressources et dont l'instinct chasseur, présent chez eux à l'état latent, surgit au premier appel, décuplant leurs forces et leurs passions. Une passion qu'il partage bien sûr avec eux et qui donnera motif à de remarquables descriptions, principalement celles concernant les veillées d'armes dans les auberges où l'auteur s'extasie devant leur sens de la fête, émaillée de ripailles bruyantes des nuits durant, avant de partir à l'aube, ragaillardis, sur les traces du gibier. Il s'interroge à ce propos sur leur extraordinaire capacité de récupération et d'endurance. Des scènes dignes de figurer dans les meilleures anthologies, de même que celles décrivant une battue rocambolesque regroupant quelques veneurs spécialisés acoquinés pour une fois à des braconniers et maraudeurs de tous poils qui, dans une indiscipline chronique, faillirent faire plus de victimes parmi les chasseurs qu'envers le gibier.

Il admire encore le pittoresque et la richesse des costumes lors des grands rassemblements populaires où les danses, la musique et les luttes sont à l'honneur.

Une promenade en bonne compagnie à travers plusieurs sites et haut lieux de l'histoire et de la préhistoire qu'il visite avec intérêt tout comme le premier laboratoire d'étude des espèces marines à Concarneau en compagnie de son fondateur le scientifique Coste.

Un bel éloge et un témoignage à retenir.