Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 344 pages
Poids : 332 g
Dimensions : 12cm X 22cm
ISBN : 978-2-330-13934-6
EAN : 9782330139346
Les libraires en parlent
Troublant, ce nouveau roman de Lola Lafon dresse le portrait glaçant d'une vie - de plusieurs vies - changées par la violence des puissants, par les non-dits familiaux. Un texte fort sur le traumatisme, la culpabilité et le pardon.
Le récit de Lola Lafon se déplie comme une toile d'araignée, tissant des liens au premier abord pas évidents entre des personnages pour toujours attachés par l'innommable. Entre les non-dits familiaux, la complicité intéressée, et le mépris pour les victimes, Lola Lafon dresse un portrait glaçant de ce que le pouvoir permet de faire subir à des filles trop jeunes pour consentir ou non. La force de son récit est insidieuse : elle étale son histoire sur plusieurs années, jusqu'à ce qu'elle rattrape le lecteur. Dans Chavirer, les danseuses une fois sans fard deviennent pour toujours des petites filles brisées.
On retrouve ici ce qui faisait la puissance des premiers romans de Lola Lafon. Dans un monde de la danse carnassier pour les adolescentes, des tabous familiaux et de la rage de vivre, Lafon offre l'un des meilleurs textes de cette rentrée.
Quatrième de couverture
1984. Cléo, treize ans, qui vit entre ses parents une existence modeste en banlieue parisienne, se voit un jour proposer d'obtenir une bourse, délivrée par une mystérieuse Fondation, pour réaliser son rêve : devenir danseuse de modern jazz. Mais c'est un piège, sexuel, monnayable, qui se referme sur elle et dans lequel elle va entraîner d'autres collégiennes.
2019. Un fichier de photos est retrouvé sur le net, la police lance un appel à témoins à celles qui ont été victimes de la Fondation.
Devenue danseuse, notamment sur les plateaux de Drucker dans les années 1990, Cléo comprend qu'un passé qui ne passe pas est revenu la chercher, et qu'il est temps d'affronter son double fardeau de victime et de coupable.
Chavirer suit les diverses étapes du destin de Cléo à travers le regard de ceux qui l'ont connue tandis que son personnage se diffracte et se recompose à l'envi, à l'image de nos identités mutantes et des mystères qui les gouvernent.
Revisitant les systèmes de prédation à l'aune de la fracture sociale et raciale, Lola Lafon propose ici une ardente méditation sur les impasses du pardon, tout en rendant hommage au monde de la variété populaire où le sourire est contractuel et les faux cils obligatoires, entre corps érotisé et corps souffrant, magie de la scène et coulisses des douleurs.
