Chère école

Cet album est un concentré d'émotion pure. Parfois grave et à fleur de peau, toujours nourrie de sentiments vrais, cette anthologie populaire mêle les lettres d'auditeurs de Radio France et les souvenirs d'écrivains. A travers leurs témoignages sur le maître ou l'élève qui a marqué leur vie, un monde enfoui ressurgit, intact et bouleversant. C'est l'album d'enfance de la génération du baby boom, entre la fin de l'école rurale - le poêle, la classe unique, les derniers hussards de la République - et le début de l'école actuelle. A côté des images universelles de Doisneau ou de Boubat, plus de la moitié des cinq cents documents que comporte cet album sont inédits. Ils proviennent des «souvenirs de cartable» des auditeurs, des archives non encore catalogués de plusieurs musées de l'éducation, des trésors du musée du bonbon ou de quelques collections privées.

Pour sa troisième anthologie populaire, après les Poilus de 14-18 et les détenus de 2000, Radio France a sollicité les témoignages de ses auditeurs sur «le maître ou l'élève qui a marqué leur vie». Cet appel a été relayé par Télérama et Pèlerin-Magazine. Plus de trois mille documents sont arrivés sur le bureau de Jean-Pierre Guéno : lettres, photos, carnets de notes, souvenirs de cartables. Ces textes, écrits à des professeurs ou à des élèves le plus souvent disparus ou perdus de vue, véhiculent cet étrange mélange de bonheur et de nostalgie, d'images, de réminiscences et de regrets, qui composent la trame des souvenirs d'enfance.