Chevaliers cathares au Saint Empire

Frédéric II von Hohenstaufen, roi de Sicile et de Rome à quatre ans, empereur du Saint Empire à quinze, était décrit comme le « souverain des hérétiques » par l'Église romaine qui se fondait sur ses indéfectibles amitiés avec les Musulmans, les Juifs et les Cathares...

Au début du XIII^e siècle, Joan Luca d'Alfonsi et son cousin, Roger de Monac sont les héritiers de familles cathares d'Occitanie. Joan Luca s'avère un candidat exemplaire à l'adoubement de chevalier. De son côté, son cousin Roger, son cadet, s'acquiert en Aragon, où sa famille a fui la persécution des légats du Pape, une réputation étonnante qui lui a valu le surnom de « Jongleur » au château de Miravet dont son oncle d'Aragon, Guillem de Cardona, est membre de l'ordre intérieur et Maître Provincial pour l'Ordre du Temple. Quant à Giorgio Gregorio, le père de Joan Luca, c'est un chevalier, conseiller très proche de Frédéric de Hohenstaufen, Roi de Rome et de Sicile et futur Empereur du Saint Empire romain germanique.

Quand rien ne va plus en Occitanie, avant la croisade de 1209, Giorgio rapatrie sa famille à Palerme. Il conseille à son beau-frère, Olivier de Monac, de l'y rejoindre et de servir l'empereur Frédéric II qui mène une lutte de tous les instants contre les Papes de Rome. Avec enthousiasme, avant même leur adoubement par l'empereur, en 1209, Joan Luca et Roger rejoindront son camp. Ils donneront toute la mesure de leurs talents en accompagnant Olivier de Monac dans une mission secrète à Crémone. Dans cette cité, ils sauveront du bûcher la communauté cathare de la ville en mettant fin au chantage simoniaque que l'évêque exerce sur eux.