Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 364 pages
Poids : 530 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-917232-54-5
EAN : 9782917232545
Chirurgien de Napoléon III, Auguste Nélaton (1807-1873) ou La guerre de 70 aurait-elle pu être évitée ?
Quatrième de couverture
Chirurgien de Napoléon III
Auguste Nélaton (1807-1873)
Le 9 janvier 1873, à Chislehurst, en Angleterre, à 10 h 45, Napoléon III s'éteint. Sa mort précède la troisième intervention prévue par le grand urologue anglais, Sir Henry Thompson, pour extirper de sa vessie la pierre dont il souffrait atrocement depuis plusieurs années.
En France aussitôt, critiques dans le monde médical, doutes et interrogations sur la méthode utilisée par le chirurgien anglais, émotion dans la presse. Lui, il ne dit rien, il n'est pas surpris. Pensant que toute intervention entraînerait la mort, il avait estimé sage, trois ans auparavant, de ne pas opérer.
Lui, c'est Auguste Nélaton, suivant déjà l'Empereur depuis 1864, ayant soigné le prince impérial en 1867, nommé « Chirurgien ordinaire » en 1866 et « Chirurgien Consultant des Maisons Impériales Napoléon » en 1869.
Le retrouver ici c'est effectivement :
- partager avec lui les souffrances qu'a connues Napoléon III des années 1860 jusqu'à ce funeste 9 janvier 1873,
- partager ses inquiétudes et ainsi, encore d'actualité de nos jours, prendre conscience des lourdes responsabilités de tout médecin en charge de la santé d'un chef d'État. En l'occurrence, comment ne pas s'interroger sur celle de Napoléon III face au contexte politique international à la veille de cette guerre de 1870...
Parcourir cette existence, c'est aussi plonger dans cette profession en pleine mutation, dans l'univers des hôpitaux de Paris voir défiler nombre de célèbres médecins ou chirurgiens du XIXe siècle, constater qu'il pouvait y avoir entre eux des rivalités, des jalousies, mais également être témoin autant de leurs limites que de certaines expériences ou avancées remarquables.
Lire cet ouvrage apporte un éclairage particulier sur la période, s'appuyant sur de très nombreux documents privés totalement inédits.
Être aux côtés d'Auguste Nélaton pendant toute sa carrière, c'est notamment revivre sa remarquable intervention auprès de Garibaldi en 1862 - un brillant diagnostic : « la preuve de la balle », une page de gloire, la chance de sa vie - initiée par un médecin hongrois inconnu, qui, alliée à son talent et à sa persévérance, a été une des clefs, sinon la clef, de sa magnifique ascension.
Enfin, suivre le docteur Nélaton au fur et à mesure des événements et de ses consultations, c'est découvrir un grand bourgeois parisien, très travailleur - pas de samedi, pas de dimanche, pas de vacances -, consciencieux, dévoué, un professeur excellent pédagogue, aimé et respecté, inventeur de certains procédés ou appareils, mais c'est aussi, au fil de l'Histoire, côtoyer dans le Fête impériale tout le « Gotha » de son époque, notamment nombre de Bonaparte.