Froissements de nuits

« Les deux pièces s'inscrivent dans la continuité. Nous découvrons Aïda et Rocco, deux jeunes adolescents, à la piscine ; ils ont été " oubliés " par leurs classes.

On les retrouve ensuite sur le chemin de la maison. Nous suivons leurs parcours, leur escapade, ce temps volé à l'adversaire, sur une route ; ils parlerons, se découvrant l'un l'autre : l'une sourde, l'autre aveugle.

J'ai voulu privilégier ce lieu d'échappée, la route qui les mène symboliquement vers une formidable connaissance et compréhension de l'autre. Le travail a consisté d'abord à appréhender les mondes de la cécité et de la surdité. Un travail nécessitant une belle remise en cause des certitudes. Un travail d'approche, entre la parole et son sens, le signe et sa poétique pour trouver une autre forme de langage. »
Patrick Simon