Jean-Louis Bechu est né, a grandi, vécu, et est mort dans le Loiret. Vivre dans une localité, c'est vivre à proximité de quelqu'un ou de quelque chose. Jean-Louis Bechu décrit la Loire, comme il décrit un proche parent; il décrit un salon mondain à Paris où il rencontre Sartre et les autres comme il décrit la Loire.
A l'origine versificateur, Jean-Louis Bechu cisèle les mots; et les phrases de ses chroniques ont la précision d'un vers, d'un poème, d'un chant. Ni trop, ni pas assez, les images: «le havre de la mémoire..., musiques fanées..., des mains ecclésiastiques...», ruissellent le long des pages tel le Loiret, découvrant, ici, une beauté, taisant, là, une méchanceté, descellant partout un regret, un remords... Sa plume, leste, court dans les méandres de la grâce, de la beauté; sa précision dévoile la fable comme une main aimante ôtant le voile d'un visage, d'un corps désiré.
Né en 1918, Jean-Louis Bechu a disparu en 1996; la plupart des oeuvres de Jean-Louis Bechu connues avaient été éditées à compte d'auteur. Les deux titres parus chez Gallimard sont épuisés. Klanba espère faire connaître, à un plus large public, ce grand écrivain, grâce au concours de Yvette Bechu, son épouse...