Léthé nous arrive aujourd'hui

Léthé...

Même si j'en demeure étonnée, l'écriture de mes Chroniques se poursuit, portée sans doute par celles et ceux qui aiment à en lire, au fur et à mesure, les lignes regroupées qui en font pour finir un livre.

Tel que je le perçois, pourtant, ce volume est un peu différent - mais chacun ne l'est-il pas toujours de l'autre ?

Avec Léthé, sans doute le récit a-t-il un peu cédé la place, à une forme d'écriture à l'occasion plus poétique, évocatrice, que je perçois comme une étonnante rencontre entre deux écritures : celle, très poétique, littéraire en tout cas, qui se veut expression personnelle ; celle, philosophique - mais d'une philosophie purement émergente et jamais dogmatique - qui s'avère assoiffée de retrouver l'universel.

Mais, après tout, l'universel n'est-il pas simplement le singulier poussé à son extrême ? Et la quête de vérité n'est-elle pas, toujours, présence au fin fond du silence ?

La différance, inscrite au coeur de l'être et affirmée ici, fait le reste de l'alchimie. Au risque d'étonner, elle demeure parcourue, ici, par la dimension du désir et la question posée du rêve de l'androgynie.