Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 140 pages
Poids : 190 g
Dimensions : 14cm X 21cm
EAN : 9782913703339
Chroniques de la misère en Périgord au XVIIIe siècle
Quatrième de couverture
L'indigence n'est pas un vice, c'est pis. On accueille le vicieux, on fuit l'indigent. Diderot, dans cette phrase provocatrice, dénonce en fait la société de son temps puisqu'il poursuit : On ne le voit jamais que la main ouverte et tendue. Il n'y a point d'indigent parmi les sauvages... Une des suites les plus fâcheuses de la mauvaise administration, c'est de diviser la société en deux classes d'hommes, dont les uns sont dans l'opulence et les autres dans la misère.
Qu'importe à l'Histoire que Marie Assier arrêtée comme mendiante à La Rochebeaucourt ne soit âgée que de onze ans, qu'elle ait des cheveux châtains, des yeux gris et le visage rond. Que Jean Clou, un soldat de vingt-neuf ans, ait déserté pour aller voir sa mère et sa femme dans son village à Domme. Qu'elle s'appelle Catherine Célérier et soit veuve d'un maçon, celle qui hurle sa colère au marché de Mussidan quand la mesure de blé se vend au double du cours légal et qu'elle ne peut en acheter.
Le dépouillement d'archives judiciaires est chargé d'émotion qui rend proches des vies lointaines et effleurées, qui confronte à du concret. Ce regard particulier, sur ces histoires particulières du XVIIIe siècle, prend son sens dans le nouveau travail de mémoire entrepris ici par Miton Gossare.