Cinquante centimètres de tissu propre et sec

Comment une jeune femme peut-elle abandonner tout ce qu'elle aime et qui la rassure ? Enfants, mari, bonheur et vie tranquille ?

Pour échapper à sa tribu - mère, tantes, grand-mère -, à la nostalgie d'une Tunisie perdue, à son père trop absent, joueur de poker inguérissable, Frédérique, en quête d'intégration, a épousé son contraire : Sébastien, un Breton racé, discret et tendre, bientôt le père de ses filles. Fred, comblée, passe si vite de l'équilibre à la routine, des vacances en famille aux poncifs de la vie bourgeoise, qu'elle ne s'aperçoit de rien. Saurait-elle vivre figée, sanglée à ce point, cette jeune femme insoumise, née dans les cris, les excès, les cigares et les dettes de jeu ? Jusqu'à la rencontre avec Darius, avocat tempétueux, séduisant, pressé. Marié.

Darius et Fred s'adonnent à la passion. L'amour l'après-midi dans les chambres des palaces, les rires, les larmes, les chuchotements au téléphone, les fugues et les mensonges. Est-ce le roman d'un amour fou ? Ou les parenthèses d'une vie trop normale ? Suffira-t-il de «cinquante centimètres de tissu propre et sec» pour tout essuyer, tout effacer ? De l'attente de l'amant à la mort du père, des jours enfuis aux nuits fiévreuses, des draps froissés à la peur du divorce, Michèle Fitoussi a composé, dans un style clair, le portrait d'une femme d'aujourd'hui.