Les Géorgiques

Après la période « formaliste » des années 1970, Claude Simon renoue dans Les Géorgiques (Paris, 1981) avec l'Histoire et la mémoire personnelle, tout en inventant une forme nouvelle, en particulier par le travail sur les archives familiales. Ainsi, ce roman, l'un des plus puissants du prix Nobel de Littérature (obtenu quatre ans plus tard), est création à la fois et indissociablement d'une forme et d'un monde. Les sept études réunies ici s'intéressent à la relation problématique du roman au réel, à la fabrique du texte entre avant-texte et intertexte (Hommage à la Catalogne de George Orwell), aux représentations de la guerre et du froid, au déchiffrement des tracés et des traces. Deux études hors thème et des recensions complètent ce numéro.