Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 506 pages
Poids : 720 g
Dimensions : 15cm X 23cm
EAN : 9782745311795
Cinquième et dernière partie, 1660
Quatrième de couverture
«J'aime la joie, le repos et la gloire, et je les veux conserver toute ma vie... J'ai pris la résolution de passer toute ma vie en liberté. Je veux bien avoir d'une certaine amitié galante, qui n'embarrasse point, et qui ne divertit guère moins que l'amour; mais pour de grandes passions... je n'en veux point du tout, car on n'en peut jamais avoir sans chagrin». Plotine, bien qu'elle partage avec l'héroïne principale un idéal de l'amour mutuel et constant, fonde sur son expérience du monde, comme le fera plus tard la Princesse de Clèves, le constat del'impossibilité de le réaliser par un mariage heureux avec celui qu'elle aurait pu aimer. Persuadée que l'inconstance masculine est naturelle, donc inévitable, pressentant le risque d'une jalousie d'autant plus dégradante pour celle qui l'éprouve qu'elle pourrait être trompeuse, la Précieuse enjouée trouve dans le dépit et la volonté la force de résister à son inclination, refuse toute forme de tragique, et cherche la retraite dans le divertissement même.
Un même pessimisme nuancé et enjoué marque l'ensemble de la cinquième et dernière partie de Clélie, bien qu'elle donne une grande part à l'héroïsme, en particulier féminin. Devenue le roman des années Fouquet, engagée à ce titre dans des conflits et des polémiques propres à jeter le doute sur l'idéal d'une société régie par les lois de la parfaite amitié, elle applique à la vie morale et sociale la leçon d'une déception. Lecteurs de Lucien, sceptiques et hédonistes demandent à la pratique de l'honnêteté, de la littérature galante et des beaux-arts le moyen de vivre dans une agréable harmonie. De la sorte, s'il est vrai que la minutieuse description des beautés réelles ou projetées du château que fait construire le Surintendant annonce le Siècle de Louis XIV en servant à la promotion des artistes qui seront appelés à célébrer la gloire du monarque, le rêve de liberté de Vaux, dans ses doutes et dans ses fêtes, n'est pas sans annoncer certaines facettes du siècle des Lumières.