Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 253 pages
Poids : 339 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-7492-1154-1
EAN : 9782749211541
Quatrième de couverture
Avant de prendre un sens médicolégal puis psychopathologique, la perversion désignait le Mal, celui du désir si l'on veut, satanique en effet, notre lot commun depuis la chute d'Eden. Il faut tenir compte de ce lien vague et général de la perversion au mal du désir en partant de ce qui ravage une époque, comme le font plusieurs articles de ce recueil. Cela importe avant de contester trop vite qu'il s'agisse de la perversion proprement dite, telle que Freud en a dégagé la structure, tout en restant d'ailleurs fidèle au sens de l'étymologie latine de pervertere : mettre sens dessus dessous. C'est bien la violence pulsionnelle, usuellement refoulée, qui reprend le dessus. Mais où se trouve alors la perversion ? Un obsessionnel friand de scène primitive peut s'adonner au voyeurisme et à l'exhibitionnisme. Ceux qui - dans la presse à sensation - passent pour de grands criminels pervers sont souvent des psychotiques hallucinés. Alors qu'il ne vient plus à l'idée de personne de considérer comme «pervers» d'inoffensifs esthètes ou les adeptes des innombrables penchants sexuels, qui vont de l'homosexualité au triolisme - Whatever works ! (et pourtant...) -, on est bien loin des tiroirs pratiques qui répartiraient la structure sur les trois cases : Psychoses / Névroses / Perversion. Un peu plus de finesse s'impose comme on le lira dans ce recueil : ce pervers, quel numéro !