Clovis

Clovis

Roi des Francs

Clovis s'est imposé dès son accession au trône - il aurait eu seize ans en 481. Il dépasse de la tête les guerriers de sa garde personnelle, les antrustions, qui portent sur l'épaule la hâche d'armes à deux tranchants, la francisque. Les évêques reconnaissent aussitôt le jeune roi.

Il s'agit pour Rome de s'appuyer sur un peuple germanique décidé - dans sa volonté d'expansion - à combattre les barbares hérétiques.

Une lettre de l'évêque Remi atteste ce choix « politique » qui ne cache pas son but final : la conversion du roi et donc de son peuple et d'abord des antrustions.

Cette alliance, suggérée ainsi dès 481, entre l'Église catholique et Clovis est sanctifiée à Reims, un 25 décembre - 498 ? 499 ? 508 ? - lors du baptême du roi franc.

On assure que c'est une colombe qui apporte à Rémi, au moment du baptême, l'huile sacrée, le saint chrême, dont il doit marquer le corps de Clovis. Mais il n'est pas nécessaire de croire à ce miracle pour évaluer l'importance du règne et du baptême de Clovis.

Paris et Reims deviennent les lieux symboliques de ce pays nouveau qui prend ainsi naissance. Un lien particulier s'est noué entre ces deux villes, entre le roi de France et l'Église catholique. Cette alliance se perpétuera.

Le baptême de Reims confirme à la fois la séparation du spirituel et du temporel, et leur alliance. La France sera fille aînée de l'Église et nation souveraine. Il faut accepter cette dualité, au coeur de notre histoire.