Fiche technique
Format : Broché sous jaquette
Nb de pages : 341 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 19cm X 26cm
ISBN : 978-2-36715-049-9
EAN : 9782367150499
Quatrième de couverture
Editions au verso
« J'ai l'impression d'avoir toujours connu Robert Lamouroux ! En fait, je l'ai connu au siècle dernier, vers la fin des années cinquante, dans mon Carpentras natal, son frère Jean venait de peindre mon portrait.
Tout en Robert m'impressionnait : son aisance, sa bonne humeur, ses audaces, ses débuts au théâtre à Paris, oui, tout éblouissait le provincial que j'étais alors. Je croyais voir en Robert, Rastignac et Rubempré en une seule personne ! Nos destins ont divergé, mais nous ne nous sommes jamais perdus de vue. Par exemple, nous nous sommes retrouvés, pendant le printemps 1969 à New-York où le Figaro Littéraire m'avait envoyé en reportage pour les semaines du théâtre français. Robert résidait déjà à Manhattan et m'a offert cette ville comme sur un plateau. Cela ne s'oublie pas... En cette année 1969, tout se passait à Broadway, où l'on venait de créer, et avec quel scandale ; Hair, O'Calcutta et autres oeuvres qui mettaient en scène des personnages dans une complète nudité. On n'avait jamais vu cela et on ne parlait que de cela. Robert, qui avait partout ses petites et grandes entrées, s'amusait de mes étonnements.
Récemment avec son livre La fauvette et les vers à soie, j'ai eu la surprise de découvrir un Robert Lamouroux que j'ignorais ; un écrivain, un descendant d'Alphonse Daudet pour le sens de l'observation et un descendant de Marie Mauron pour la résurrection du passé. C'est ainsi que Robert s'est penché sur son passé où son frère Jean occupe la première place.
Jean et Robert ont marché dans la vie la main dans la main, comme des frères jumeaux, ou mieux encore, comme des frères siamois ! Jean était peintre, Robert a été acteur. Ce sont donc les mondes de la peinture et du théâtre qui ressuscitent Comme des jumeaux, précieux document sur les activités artistiques du vingtième siècle.
Robert Lamouroux a entendu la leçon que ma chère Colette se plaisait à répéter et dont elle donnait l'exemple dans son oeuvre : « C'est avec de petits détails que l'on fait de grands romans ». C'est aussi avec des petits détails que l'on fait de grandes autobiographies comme le prouve maintenant Comme des jumeaux... »
Propos de Jean Chalon
Conclusion
Dans les années qui suivirent, Jean voyagea de moins en moins et peignit de plus en plus de grands formats, ce qui lui plaisait beaucoup ; libéré des contraintes, il produisit ses plus beaux tableaux. Quant à nous petit à petit nous avons réduit nos activités ; nous ne faisions plus que ce qui nous plaisait, gratuitement. Nous étions heureux. C'est là, au Tholonet que la notion du bonheur complet m'est venue un jour où j'étais assis derrière la maison dans la colline avec notre chienne Nine, au pied d'un amandier, face à la montagne Ste Victoire, chère à Cézanne et à notre ami Joan Mitchell. Rodolphe préparait le dîner ; c'était l'automne. Il faisait un temps très doux et l'air sentait le thym. J'avais ramassé quelques amandes que je cassais entre deux pierres. Nine me regardait faire avec attention. Je mangeais la première, puis lui donnait la seconde. Elle aimait. Tranquillement nous avons continué : une pour Nine, une pour moi. C'était simple, paisible, d'une extrême douceur. Je m'étais dit que le bonheur devrait être ça, dans ce simple échange entre ma chienne et moi...