Comme la chienne

Voici un premier roman dont on guettera les petits frères !

Ce sont des voix qui s'élèvent, des voix différentes à chaque chapitre, des voix qui crient, qui chuchotent, qui analysent ou qui nient, qui gémissent, des voix qui sont à l'intérieur ou à côté, qui observent ou qui ressentent, toutes la même douleur, la même difficulté ; celle d'être née, et de vivre, femme.
Avoir un corps de femme, devoir bouger comme une femme, devoir adopter un langage de femme... Etre confrontée à la violence. Celle des coups, et celle des regards. Ne pas très bien savoir ce qu'on attend de nous, mais sentir très fort l'attente. Car la destinée de la femme, a dit Sade, cité en exergue, est d'être comme la chienne, comme la louve : elle doit appartenir à tous ceux qui veulent d'elle.

Dans une langue parfaitement maîtrisée (quelle incroyable utilisation de la ponctuation !!), Louise Chennevière nous offre un texte d'une vraie originalité sur la permanence de la domination masculine. Un roman parfois déroutant, toujours percutant, très enthousiasmant !