Comme un tremblé de lumière

Comme un tremblé de lumière est une méditation sur la vie. Aussi simple qu'un battement de cœur, aussi forte qu'un parfum de terre première, mais étroitement mêlée parfois à la mort la plus hideuse.

Le poème s'ouvre sur l'usure du temps que l'on ressent davantage dans le silence gris de novembre quand la nuit dérive, c'est la cauchemarde qui vous frôle, le cœur au ventre.

Remonte alors à la mémoire, dans la pâle lumière de l'aube, tous les hoquets sanglants qui jalonnent notre histoire, des brûlés de Montségur jusqu'à Dora, l'enfer de Buchenwald. Et même - c'était hier - le marché de la mort à Vukovar ou Timisoara.

Mais au plus fort de ces détresses, la vie est là têtue, qui rampe, douce, primitive comme un matin de genèse qui s'offre, lever de lumière jusqu'à la source première.