Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 264 pages
Poids : 256 g
Dimensions : 13cm X 21cm
ISBN : 978-2-38255-032-8
EAN : 9782382550328
Commentaire de la Critique de la faculté de juger d'Emmanuel Kant
introduction et 2e partie
Quatrième de couverture
Commentaire de la critique de la faculté de juger d'Emmanuel Kant
L'intérêt majeur de la troisième des Critiques kantiennes est que son auteur s'y affronte à lui-même en cherchant la solution de difficultés dont il a conscience que son système les laisse pendantes, bref en cherchant à sauver ce dernier de ce qui le menace de l'intérieur.
Parallèlement, nul doute que cette dernière oeuvre ait préludé à l'histoire de la science naturelle ultérieure en réhabilitant philosophiquement les concepts et principes majeurs du finalisme aristotélicien, soit d'une conception de la nature qui donne à comprendre comment l'agir humain peut s'exercer et être pensé sans contradiction avec ce qui le précède et le rend possible.
Dès lors que ladite science en est arrivée à renoncer au pseudo-déterminisme de la mécanique classique, le principe qui pour Kant menaçait essentiellement l'humanisme moral doit cesser du même coup d'être considéré comme un a priori constitutif de l'explication scientifique des réalités naturelles. Disparaît alors ce qui a été, de l'aveu même de Kant, la motivation fondamentale qui a donné son sens à la construction de son système. Si l'on ajoute à cela les contradictions qu'un Vaihinger, entre autres, n'a pas manqué de relever dans la Critique de la raison pure, on trouvera chez Kant les meilleures raisons de faire retour à la métaphysique à laquelle il passe pour avoir mis fin.
C'est peut-être à ce titre qu'il y a lieu de considérer la Critique de la faculté de juger comme le « couronnement » de l'oeuvre de Kant, soit comme le moment où, poussant à sa limite l'Intelligence de son propre système, il indique la voie dans laquelle celui-ci se révèle apte à produire des fruits philosophiques que sa lettre ne laissait pas prévoir