Compostelle, l'autre chemin

Pour ses 50 ans, Brigitte Guilhot part marcher cinq semaines sur la partie française du Chemin de Compostelle, du Puy à Saint-Jean-Pied-de-Port.

Ce qui est au départ «un passage entre deux périodes de vie» devient au fil des jours une découverte intriguée et impliquée de ce Chemin singulier où ses douleurs aux pieds et celles de ceux qu'elle rencontre se manifestent autant que leurs élans mystiques et leurs bleus à l'âme; où sa «misanthropie névrotique» se dispute le plaisir de reconnaissances immédiates; où les prunes ramassées sur le bord de la route sont aussi précieuses que les cassoulets dégustés autour d'une table d'hôte et où les conversations avec les vaches sont souvent plus simples qu'avec n'importe quel humain.

«Dans les années soixante-dix on aurait appelé ce livre «l'anti-voyage» ou «l'anti-pèlerinage». En effet, cet «autre chemin» n'est pas celui que l'on parcourt pour y arriver, mais pour y «être».

Être, comme vivre au jour le jour, vivre à chaque pas lancé devant soi qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il fasse beau.

Être, comme partager les moments fugaces et vrais des repas et des verres d'eau fraîche, des regards et des sourires.

Être, comme sentir en soi les scories de ce que l'on croyait être pour les voir se dissoudre après de longs cheminements intérieurs, au fil des kilomètres.

Être, enfin, seule femme ou presque à marcher en solitaire et à vivre cette expérience unique, au milieu de tous les autres, sur ce Chemin peuplé de personnages en recherche et qui trouvent surtout ce qu'ils n'attendaient pas.

Être sur le Chemin, c'est être soi-même, sans artifices, avec ses doutes, ses chagrins, ses joies et ses rencontres, pleine de vie comme le monde.

Ce récit, c'est cinq semaines à partager comme le journal intime d'une amie et la vérité d'une pèlerine singulière qui pourrait être vous...»

Rose Fourcaut