Connaître Dieu : métamorphoses de la théologie comme science dans les religions monothéistes

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 717 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-503-61198-3
EAN : 9782503611983

Connaître Dieu

métamorphoses de la théologie comme science dans les religions monothéistes

chez Brepols

Collection(s) : Bibliothèque de l'Ecole des hautes études, section des sciences religieuses

Paru le | Relié 717 pages

Public motivé

100.00 Indisponible

Quatrième de couverture

La théologie est née comme science métaphysique. Dès Aristote, la science la plus haute se présente comme une discipline philosophique qu'il appelle épistémè théologikè, « science théologique ». Ce que l'on appelle aujourd'hui « métaphysique », c'est ce que les traductions latines d'Aristote appellent scientia divina, « science divine ». Or cette « science divine » aristotélicienne ne porte pas sur les dieux de la religion. Aristote emploie d'ailleurs un terme tout à fait différent pour désigner le discours mythique et religieux sur les dieux : il parle alors de theologia ; la theologia est une autre sorte de discours, celui des mythologies sur les dieux, tandis que la « science divine » du philosophe porte sur une substance première, séparée du monde sensible et principe de son mouvement, soit le premier moteur. Ce principe n'opère aucun salut. Il ne faut donc pas confondre le discours scientifique (la « science théologique » ou « science divine », sur le premier moteur) et le discours religieux. La difficulté est alors de comprendre quand, comment et pourquoi cette discipline philosophique suprême, la science théologique, s'est orientée vers les religions vécues par les hommes. Quand le mur séparant la theologia de la « science théologique » a-t-il été abattu ? Le présent volume s'est donné pour visée de se confronter à la nécessité d'une prise en compte, non seulement du fait religieux, mais aussi de la rationalité religieuse. Le terme « théologie » est ambigu. Il désigne tantôt la compréhension d'une religion par elle-même, tantôt la compréhension du divin par un discours rationnel. C'est pourquoi une étude comparée de la théologie comme science dans les monothéismes a un double objet : il s'agit d'abord d'étudier comment la spéculation métaphysique sur les dieux, le divin et Dieu s'est transformée en « science théologique » ; il convient ensuite de montrer comment les religions monothéistes se sont construites en théologies sur les canons de la rationalité grecque.

Biographie

Olivier Boulnois est directeur d'études à l'École pratique des hautes études (EPHE-PSL) et membre du LEM (UMR 8584). Ses recherches portent sur la philosophie médiévale et l'histoire de la métaphysique. Il a notamment publié Au-delà de l'image : une archéologie du visuel au Moyen Âge, Ve-XVIe siècle (2008), Métaphysiques rebelles : genèse et structures d'une science au Moyen Âge (2013), Généalogie de la liberté (2021), et Le désir de vérité : vie et destin de la théologie comme science d'Aristote à Galilée (2022).

Sylvio Hermann De Franceschi est directeur d'études à l'École pratique des hautes études (EPHE-PSL) et directeur du LEM (UMR 8584). Ses recherches portent sur l'histoire des idées politiques et religieuses de l'époque moderne. Il a notamment publié Thomisme et théologie moderne : l'École de saint Thomas à l'épreuve de la querelle de la grâce (XVIIe-XVIIIe siècles) (2018) et Théologies en débat : l'Église catholique posttridentine au risque du pluralisme doctrinal dans la querelle de la grâce (XVIIe-XVIIIe siècles) (2023).

Philippe Hoffmann est membre de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, directeur d'études émérite à l'École pratique des hautes études (EPHE-PSL) et membre du LEM (UMR 8584). Spécialiste du néoplatonisme (Proclus, Damascius, Simplicius), il s'est aussi intéressé aux Oracles Chaldaïques et à l'hellénisme en Asie centrale (papyrus aristotélicien et maximes delphiques d'Aï Khanoum). Il a récemment dirigé avec Andrei Timotin un recueil d'études sur Théories et pratiques de la prière à la fin de l'Antiquité (2020).