Conques, le trésor des deux aimantes

Comment du XII^e au XVII^e siècle est-on passé du culte du Pur Amour divin de Marie de Magdala, à celui de la Pécheresse repentie surnommée La madeleine ?

Comment à partir d'une interprétation erronée des Écritures par un Pape du VI^e siècle, en est-on arrivé à l'élaboration d'un mythe, où le profane submerge le sacré ?

Porté par le cours de l'histoire, du Fin Amor Trobadors occitans jusqu'aux grandes orgues de la Chaire des temps Baroques, en passant par la Vénus chrétienne de la Renaissance, le simulacre de Marie-Madeleine a occulté l'authenticité du culte de Marie de Magdala.

Renforcé par l'autorité de l'Église et par le parrainage des rois de France, développé par la concurrence monacale des abbayes de Vézelay et de Saint-Maximin, élevé au plus haut rang de la littérature et des arts, l'image de Marie-Madeleine à rempli l'imaginaire collectif.

Cependant, en regard. Conques a maintenu la primauté évangélique du culte du « Pur Amour » de Marie de Magdala : reliques, reliquaires, textes liturgiques, cançons et scupltures du XII^e siècle, tapisseries liturgiques du XVII^e siècle, en témoignent.

L'ouvrage situe ces documents dans le contexte historique, sociologique, artistique, littéraire et spirituel de son époque. Cette lecture nouvelle, tout en mettant en relief la nature des deux cultes, rend à Marie de Magdala « Apôtre des Apôtres » , sa place suréminente dans la fondation du christianisme et de l'Église.

Par son trésor multiséculaire, Conques rend ainsi à la femme Aimante et Aimée, la place que le Christ lui attribue dans « l'Histoire du Salut par l'Amour de Dieu ».