- Esquisse d'une esthétique
- Le procès de la conscience
Collection(s) : Pensée religieuse & philosophique arabe
Paru le 31/01/2013 | Broché 178 pages
Public motivé
préambule Jean-Pierre Nakhlé
Conscience et vide d'existence
L'analyse que j'ai faite de l'activité artistique dans mon Esquisse d'une esthétique m'a révélé que ce qui porte l'artiste à se livrer à son jeu gratuit, n'est autre que le besoin de divertir sa conscience et la conscience des contemplateurs en vue de rétablir le circuit des échanges affectifs, générateurs de l'existence.
Autrement dit, que l'existence que l'homme considère comme son titre le plus distinctif, est une oeuvre collective dont la persistance dépend de la sincérité des relations interindividuelles qui l'engendrent, et que la conscience est une fonction de conversion, disons de camouflage, qui, bien qu'elle ait pour tâche d'oeuvrer dans l'intérêt de l'existence, ne peut que faillir à sa mission, masquer les gens les uns aux yeux des autres, et acculer l'existence, privée de la sève affective qui la nourrit, à recourir aux solutions les plus stupéfiantes pour rétablir son équilibre.
Joseph Abou Rizk est né à Mtein (village du Mont-Liban) en 1926. Il fut le premier au Liban à avoir enseigné l'esthétique à l'Institut des Beaux-Arts - Université libanaise de Beyrouth. A partir de 1986, il fut professeur d'esthétique et directeur de mémoires de fin d'études à l'Académie libanaise des Beaux-Arts. Parallèlement à l'enseignement, il fut nommé par le ministère de l'Éducation nationale, tout d'abord chef de section des affaires culturelles en 1953, ensuite chef de département des Beaux-Arts en 1958, et en dernier lieu chef de service des recherches pédagogiques en 1967. De 1972 à 2000, il occupa le poste de président du jury de philosophie aux examens officiels.