Rayon Correspondances
Correspondance : 1945-1972

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 500 pages
Poids : 492 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-07-076598-0
EAN : 9782070765980

Correspondance

1945-1972


Collection(s) | Les cahiers de la NRF
Paru le
Broché 500 pages
lettres choisies, établies, annotées et préfacées par Carlo Jansiti

Quatrième de couverture

Correspondance 1945 - 1972

Violette Leduc aimait les correspondances. Tout ce qui relevait de l'intime l'enchantait. Les Lettres de la religieuse portugaise, celles de Van Gogh à Théo étaient ses livres de chevet. Ils furent ses compagnons et ses modèles. Elle se reconnaissait en eux. « Je le lis et je me mets à le porter tout vivant dans ma chair, écrit-elle de Van Gogh, je ne connais pas de plus forte résurrection que la sienne par l'écriture »

Violette Leduc fut elle-même une épistolière infatigable, voire obsessionnelle. Comment ne pas céder au vertige de l'épanchement, du monologue ? Cette encre-là lui était vitale : « Je ne résiste pas au besoin de me confier. » D'ailleurs, dans son oeuvre, elle évoque sa correspondance, l'analyse, y fait allusion à plusieurs reprises. Qu'elles soient d'amitié, d'admiration, d'amour ou de haine, de quinze pages ou d'une ligne, adressées à une figure illustre ou anonyme, les lettres de Violette Leduc portent toutes sa griffe. Au ton, on reconnaît d'emblée l'écrivain. Elles sont à l'origine même de sa vocation littéraire. Maurice Sachs, qui fut son Pygmalion, lui avait dit un jour : « Vous m'avez écrit. Vous devriez écrire. »

Bien qu'elle s'en défende, le geste épistolaire est, pour Violette Leduc, un moyen d'accéder à la fiction, à une forme particulière de résurrection. L'écriture privée et libre de la lettre ne s'embarrasse pas des mêmes contraintes que le texte publié. Il n'y a pas de censure, pas d'interdits, pas de bienséance. Comme un journal qu'on destine à soi, la lettre de Violette Leduc peut tout dire. Ou presque. Sans ménagement, sans limite, sans gêne. C'est au destinataire de suivre, à son corps défendant. Car dans ses lettres, elle confie ce qu'elle n'ose pas avouer ou imposer de vive voix, « parce qu'une lettre que l'on reçoit est lue en quelques minutes et n'importune pas comme une présence ». Même lorsque la sincérité de l'appel, l'authenticité émouvante du ton sont crédibles, c'est encore le « mensonge » littéraire qui hante l'épistolière.

Biographie

Carlo Jansiti, journaliste et écrivain, lut Violette Leduc en italien. Par passion pour l'oeuvre, il apprit le français, puis s'installa en France. Il est l'auteur d'une biographie consacrée à Violette Leduc (Grasset, 1999), de plusieurs études ainsi que de préfaces de rééditions parues en France comme en Italie. Grâce à ses archives, il a créé le Fonds Violette Leduc à l'Institut Mémoires de l'Édition Contemporaine.

Avis des lecteurs

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