Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 199 pages
Poids : 277 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-200-27718-5
EAN : 9782200277185
Correspondance Pierre Viénot, René Massigli
Londres-Alger, 1943-1944
Quatrième de couverture
Correspondance
Pierre Viénot
René Massigli
Le 30 mai 1943, le général de Gaulle s'envole pour Alger. La France Libre, qui a éclos et grandi à Londres en surmontant mille difficultés depuis l'Appel du 18 Juin, prend un nouveau départ en terre française, où le Comité français de la Libération nationale, fondé le 3 juin 1943, va s'acharner à poursuivre la renaissance de l'administration et de la puissance françaises. Le commissaire aux Affaires étrangères, René Massigli, accompagne le Général. S'éloignant du gouvernement britannique, la France Libre doit laisser à Londres un représentant de confiance qui tiendra le rôle d'un ambassadeur avant d'en avoir le titre exact : cet homme sera Pierre Viénot. Entre Viénot et Massigli, qui se connaissent bien et qui partagent nombre de convictions, démarre une correspondance franche et confiante, en marge de la correspondance officielle entre le C.F.L.N. d'Alger et sa représentation diplomatique à Londres.
Pierre Viénot, parlementaire et ancien ministre socialiste, engagé dans le Front populaire puis dans la Résistance, arrêté deux fois par Vichy, a rejoint de Gaulle à Londres en avril 1943, apportant à la France Libre un engagement de gauche comme Pierre Brossolette ou Georges Boris. René Massigli, haut fonctionnaire qui s'est consacré depuis les années 1920 à la Société des Nations, donc à la diplomatie multilatérale, au désarmement, puis aux relations européennes dans le contexte dramatique des années 1930, a progressivement rompu avec Vichy pour voler clandestinement vers Londres en janvier 1943. Leurs échanges se poursuivent régulièrement de la fondation du C.F.L.N. à la mort de Viénot à Londres le 20 juillet 1944.
Dans cette correspondance personnelle, plus ou moins à l'abri des indiscrétions et de la censure, Viénot et Massigli échangent les nouvelles de Londres et d'Alger, se font part de leurs difficultés à assurer leur autorité, se désespèrent de l'attitude pas toujours cordiale des Grands Alliés - Britanniques et Américains surtout -, s'interrogent parfois aussi sur certaines initiatives de De Gaulle et expriment de façon retenue mais émouvante leurs espoirs en une fin prochaine de la guerre et en la renaissance d'une France nouvelle.