Corrompre

« Beau métier que directeur des ressources humaines, pense Sarlat. Mon grand-père faisait ça sur les foires, en Périgord : on tâte la bête, on la flatte, on l'achète, on la caresse, on l'engraisse, on vit avec elle, on lui parle, on la cajole, on la trait, puis un jour on la mène à l'abattoir, sans rancune, dans cette proximité d'habitude que l'on a entretenue. Capital humain disent-ils. Cheptel... C'est le même mot. Mais ils n'ont pas l'oreille latine, pense-t-il avec une pointe de vanité heureuse. »

À l'aube du troisième millénaire, une grande multinationale française s'égare dans les méandres corruptifs d'une ancienne République soviétique d'Asie centrale. Tout se dérègle alors, dans ce bûcher des vanités d'une élite consanguine.

Tendu comme un polar mais d'une allégresse rabelaisienne, ce roman nous emmène dans l'intimité du labyrinthe où se perdent, ensemble, ceux qui croient tirer les ficelles et ceux qu'ils manipulent.