Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 163 pages
Poids : 230 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782912362551
Quatrième de couverture
30 octobre 1992, Genève. Faillite de la Sasea Holding: le groupe Crédit Lyonnais perd huit milliards de francs. Ses dirigeants n'auront de cesse de clamer qu'ils se sont fait escroquer et n'étaient au courant de rien.
Pourtant, "le Crédit Lyonnais était organe de fait de la société faillie". C'est ce que démontre le juge suisse, après 1 100 heures d'auditions, 2 500 pages de procès-verbaux, 18 commissions rogatoires. Il effectue même deux perquisitions au siège de la banque à Paris, mais la justice française - se réfugiant derrière son ministre de tutelle - refusera de lui transmettre les pièces mises sous scellés.
Malgré deux mandats d'amener - infructueux - délivrés contre Jean-Yves Haberer et François Gille, qui traite le juge de "voyou", les deux hommes s'en sortent indemnes: après d'obscurs marchandages, le procès est "expédié" en deux jours et à huis clos... Un des protagonistes de l'affaire évoque aujourd'hui "l'offre généreuse du Crédit Lyonnais à la masse des créanciers"... Interrogé par l'auteur, le procureur de Genève reconnaîtra qu'il fallait préserver "l'intérêt public genevois"...
6 janvier 2003, procès à Paris. Le véritable volet "Sasea Holding" du dossier est largement occulté. Comme d'autres aspects d'ailleurs, ainsi qu'en témoigne l'auteur: il nous entraîne dans les coulisses, dévoile des tractations, montre comment se prenaient des décisions, y compris à Matignon... Pourtant, les ministres de l'époque sont absents du box des accusés...
Avec ce procès, le Crédit Lyonnais en a-t-il fini des tumultes? Pas sûr, à l'heure d'être racheté par le Crédit Agricole. En effet, J.-L. Izambert nous révèle que la "banque verte" est en infraction avec la législation: moins d'une cinquantaine de caisses sur plus de 2 700 sont immatriculées au registre du commerce et des sociétés! Quelle onde de choc peut provoquer une telle situation?
Les autorités de tutelle qui - apparemment - n'ont rien vu, rien su et rien fait pour stopper le naufrage du Crédit Lyonnais, sont-elles de nouveau aveugles?
À moins que l'on considère qu'en cas de besoin le contribuable sera toujours là pour payer?...