Rayon Littérature contemporaine (20e et 21e siècles)
Critiques de Proust. Vol. 3. Proust savait

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 492 pages
Poids : 747 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 979-10-309-0487-1
EAN : 9791030904871

Proust savait


Collection(s) | Profils d'un classique
Paru le
Broché 492 pages

Quatrième de couverture

Critiques de Proust

3. Proust savait

Quelle est donc cette vérité revendiquée par le Chercheur en allégories sociales et familiales soi-disant perdues ? D'abord, qu'avec son OEdipe maltraité, en un ou deux mots, parce que dès le départ laissé à la mère, l'écriture proustienne ne pouvait qu'être celle de ses faux départs. C'est ce que l'on a tenté de montrer dans un premier volume.

Roman collectif symbolique, ou récit historique personnel ?, voilà ce que cherche à démêler le second, dans certaines approches de ses adulescences célibataires, imprégnées de classicisme satirique de lui-même. Avant d'aborder enfin le Conatus proustien spécifique, certainement issu de la certitude première qu'un empilement d'aperceptions relativement anecdotiques et piégeuses ne font pas un Savoir unifié et traçable : « Dea Sive Datura ! »

Partons de ce point de vue : l'aîné des fils poursuit à l'envers - pour la nier diplomatiquement - la courbe de la dissection confraternelle, plutôt pandémique pour le père, et chirurgicale pour le frère, par une thérapie du débordement contenu mais continu. Alors il a besoin d'un axiome initial à remettre en doute en permanence pour mieux le fonder. Ce sera celui de l'expérience de salon, jusqu'à extinction de ses cellules-souches, et avant compte-rendu universalisable : la rose, c'est la vie.

Foin donc des antiques réminiscences, des pendules à rebours et des portraits-charge, la phrase anglaise de Proust couvrant toutes ces données circonstancielles de ses escaliers digressifs tombant parfois dans le vide d'un flux de pensée suicidaire-lent. Le philosophe-amateur sort soudain de son cauchemar fin-de-siècle, pour ne garder de ces structures devenues mythiques qu'un air de mystique fluide : on aurait bien tort de le généraliser, comme un conte allemand complexe pour Freud, un sucre fondant chez Bergson ou un commandement de Rosenroth. La Cabale-Ha-Marcel en sortira beaucoup plus riche de ses polémiques dépassées.

Biographie

Bruno Goffinet a traduit l'ouvrage de Léo Frobenius, l'un des anthropologues africanistes allemands les plus fameux. Il est docteur ès Lettres de l'Université de Paris IV-Sorbonne [spécialité « francophonie »]. Il publie, aux Éditions Orizons, des ouvrages sur le rire en littérature romanesque africaine, une série sur la critique prousticnne, et des études sur l'art des Autodidactes.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Bruno Goffinet