Culture populaire, tradition et ruralité

« Une civilisation est un héritage de croyances, de coutumes et de connaissances lentement acquises au cours des siècles, échappant parfois à la logique, mais étant des chemins qui conduisent à atteindre l'étendue intérieure de l'homme. »
Saint Exupéry

« Quand après cinq à six siècles d'esclavage, où le Tiers-État a été éloigné du Gouvernement, avec autant de précautions que s'il ne contribuait pour rien à son soutien ni à sa gloire, ou même qu'il en fut l'ennemi naturel, les droits et les services viennent à être un peu mieux pesés ; quand par l'accord (l'on peut dire heureux, puisqu'il doit conduire à la félicité publique) des besoins de l'État, avec les vertus du Monarque, l'on vient à être convaincu que, sans le Peuple, il n'est point de puissance solide ; que c'est lui qui fait la principale force de l'Empire... »
Préambule du cahier des doléances de l'Assemblée Générale du Tiers-État de la ville d'Ambert, 1789.

Les masses populaires constituées essentiellement de paysans et de petits artisans, illettrés, pratiquement livrées à elles-mêmes, réussissent au cours des siècles à assurer la formation personnelle de l'individu et sa prise de conscience sociale et politique.

Cette évolution a été permise par les dictions et proverbes, émanations de la sagesse populaire ; par les religions, aussi bien pré-chrétiennes que chrétienne ; par les symboles religieux et laïcs ; par les coutumes et traditions ; et par les enseignements tirés de l'Histoire.

Ainsi s'est édifiée une culture qui doit beaucoup à la ruralité, en rappelant que la majorité d'entre nous a ses racines dans la paysannerie. Elle est basée sur le respect de soi-même, d'autrui, et aussi de la nature ; elle est toujours d'actualité.