Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 466 pages
Poids : 243 g
Dimensions : 11cm X 18cm
ISBN : 978-2-07-270455-0
EAN : 9782072704550
Les libraires en parlent
Ari n'est plus vraiment le même depuis qu'un jour pas fait comme un autre il a balayé la table du petit déjeuner, insulté sa femme et quitté l'Islande pour le Danemark. Après quelques années d'éloignement rongées par les remords et consacrées à une carrière d'éditeur prospère mais terne, Ari revient au chevet de son père mourant, sur les lieux de sa jeunesse, à Keflavik, un port de pêche réduit au silence par les quotas, un bout du monde roué de coups par les intempéries, source d'une histoire familiale mouvementée.
Tout juste a-t-il posé le pied sur le tarmac qu'il doit baisser une première fois son pantalon, toute honte bue, sous l'oeil intransigeant de ceux qui sont restés, essuyant la crise et son lot d'humiliations. Ari est attendu, Ari va en prendre pour son grade. Mais Ari se raccroche à ce passé fait de gloires et de passions, hanté par la forte stature d'Oddur, l'armateur avisé, véritable légende locale et par la beauté farouche de Margret aux cheveux relevés et au tempérament de feu.
Après la somptueuse trilogie du gamin, Jon Kalman Stefansson invite le lecteur à une traversée du temps. Cette chronique familiale n'est qu'un prétexte pour en éprouver l'épaisseur, le grain et la fuite. Roman d'une humanité aux prises avec ses propres passions, "D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds" irradie de force et de beauté. C'est tout simplement la meilleure chose qui puisse arriver à un lecteur d'aujourd'hui.
Quatrième de couverture
Jón Kalman Stefánsson
D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds
« Était-ce ce qu'il venait de vivre en mer, était-ce pour cette raison qu'il ne voyait vraiment Margrét que maintenant ? Il peinait tant à détacher d'elle son regard qu'il s'était entaillé la main gauche avec le couteau. Une coupure profonde. Le sang avait coloré la lame avant de goutter sur le poisson. Il avait levé la tête vers Margrét. Ils s'étaient regardés droit dans les yeux, le sang coulait, c'était septembre, les montagnes parsemées d'entailles avaient blanchi en une nuit, le voile de neige qui les couvrait était si léger qu'il ne parvenait pas à adoucir les arêtes acérées et leur colère noire.«
À travers trois générations, le portrait d'une Islande sauvage, âpre et nostalgique se dessine. On y croise Ari, éditeur exilé au Danemark, et le douloureux souvenir de sa mère ; son grand-père Oddur, capitaine courageux, mais aussi sa grand-mère Margrét, à la sensualité rare. Au croisement de la folie et de l'érotisme, la plume de Jón Kalman Stefánsson nous saisit, avec simplicité, de toute sa beauté.