D'amour et de terre

Dans une anthologie de poésie publiée au Royaume-Uni à l'automne 95 par l'universitaire Martin Sorrell, Geneviève Bon définit la poésie comme "le langage d'un monde parallèle" et "la plus austère des confrontations avec soi-même".

S'il y a en effet d'autres mondes et d'austères face-à-face, c'est bien dans l'amour et la mort qu'ils se trouvent ; où s'enchevêtrent plaisir et désir, passion et souffrance, paysages qui contiennent simultanément le souvenir, le bonheur et, aussi, l'espérance en une mystérieuse continuité spirituelle c'est ici que la poésie prend le relais de la vie - et du roman :

"Les arbres ce soir-là dansèrent Il pleuvait, dieux de mon amour, Comme des soleils dans ma tombe".