Dans la brève terre

Pourquoi écrire ?

Pour garder un peu d'écart.
Pour inscrire le témoignage de quelques heures éparses, de regards peut-être égarés, de gentianes en juin, de diverses clairières espérées accueillantes en été, d'un peu de lumière d'octobre.
Pour résister, à tout et d'abord à soi-même. Parce que l'homme ne peut se contenter de pain, il lui faut du vin aussi, et des mots pour supporter sa misère, ou l'absolue richesse de certains étonnements.
Pour se tenir discret aux lisières de la vie. Et d'abord parce qu'on ne sait pas vraiment, parce qu'il le faut.