Dans le tombeau de lumière

«So : nom de famille, Han Zin, nom de plume, Han, nom de l'antique dynastie chinoise, Zin, étoile sous la pluie, coup de tonnerre. So Han Zin veut assumer la pérennité de la voie lactée d'Extrême-Orient, la destinée des Corées séparées par une maléfique voie lactée. "Monsieur So de Zinzou, de la branche Namgang, descendant de la quatorzième génération, Byong Hak" - le poète est né au nord du district de Kyong Sang, sur le territoire du royaume de Silla, au bord du fleuve Nakdong. Après la proclamation d'indépendance de la Corée, sa famille s'installe à Pou San, port international à l'extrême sud de la Corée. D'un maître à l'autre, il s'initie au surréalisme, au bouddhisme zen, au taoïsme, au chamanisme, au cinéma, au théâtre, à la psychanalyse... Après la réception du surréalisme en Corée, à travers le Japon, dans les années trente, en plein bouleversement spirituel, économique et politique, culturel, en réaction au surréalisme coréen mimétique des années cinquante, So Han Zin crée en 1974 Poésie et prise de conscience, une revue qui s'ouvre à tous ceux qui aspirent à l'illumination profane d'une actualité sur-réaliste, sur-chamaniste, sur-bouddhiste.»

«15 % de conscience, 85 % d'inconscience, 15 % de lumière, 85 % d'obscurité» (sentence bouddhiste) ! Dans ce vide illuminé, So Han Zin rêve-t-il du «point supérieur» surréaliste ou du «non-agir» taoïste ? Face à face, se raconter le rêve dans le rêve entre l'hôte qui reçoit et l'hôte qui est reçu, «naître sans nom sous une autre forme», est-ce surréaliste ou taoïste ? Au cœur de - absence de pensée, absence d'image - quelle étincelle d'image à produire ? A travers, «dérégulation des cycles poétiques» telle «dérégulation des cycles agraires», provoquer, régulation des poèmes ou des plantes ! Comment réguler, vain rêve, songe chimérique, rêve vain dans «L'océan entre les plis d'un éventail» ?