De Charybde en Scylla

De Charybde en Scylla

Louis et Colette sont mariés, jeunes, amoureux et heureux d'avoir un fils de six ans, Damien, qui leur offre déjà mille petits bonheurs quotidiens. Mais on n'écrit pas un roman sur une vie tranquille. A moins que... Brutalement, impitoyablement, le soleil de leur vie va se briser en mille éclats faits de larmes, de folie incompréhensible, de mois d'hôpital, de refus violents de la vie, d'angoisses, d'insomnies... Tous les projets alors tombent en poussière, les rires et les sourires se font rares puis disparaissent, l'amour lui-même ne trouve plus sa place au coeur de cette tourmente et la famille et les amis sont eux mêmes broyés dans cet engrenage de démence et d'incompréhension.

Le journal précis et détaillé de Louis retrace ce long parcours de Charybde en Scylla. Le style en est froid, clinique. Mais ce roman se conjugue aussi à la troisième personne quand la mémoire et les retours rafraîchissants et nostalgiques viennent au secours d'un Louis désemparé et désarticulé. Les mots deviennent alors plus doux, plus chauds, frémissants comme une confidence, Colette, elle, n'est que passivité douloureuse entre les mains de la médecine et des médicaments. Et lorsqu'une impalpable éclaircie semble se lever, le pire va prendre le visage d'un des plus grands scandales de notre époque qui va démolir Colette et anéantir Louis et Damien. Un roman dur comme la douleur, insupportable comme l'injustice du destin, glacé comme un compte-rendu médical, mais adouci par les passions diverses qui l'irriguent et lourd des réflexions qu'il suscite sur notre propre destin individuel.