De Gaulle et la participation

De Gaulle et la participation : projet inopportun ou prématuré ?

Histoire d'une politique sociale contradictoire - 1958-1972

La mise en oeuvre de la participation des salariés à l'entreprise, « voilà, la grande réforme française qui doit être celle de notre siècle » déclarait le général de Gaulle en 1969. Conçue à la fois comme une philosophie de l'émancipation de l'homme, un modèle d'organisation de la société et un moyen effectif de partager la gestion, le capital et les bénéfices au sein des entreprises, l'association capital-travail, devenue « participation » au cours des années 1960 constitue l'un des piliers de la politique sociale gaulliste. Plus qu'une simple réforme, la « révolution pacifique » de la participation devait ainsi tracer une troisième voie entre capitalisme et communisme au coeur de la Guerre froide.

Entre 1958 et 1972, seules deux ordonnances sont nées de ce projet avec pour objectif de faire bénéficier directement les travailleurs de la croissance. Comment expliquer l'écart entre les ambitions du général de Gaulle dans ce domaine et les faibles réalisations de celles-ci au cours de sa présidence ?

En empruntant à l'histoire politique, économique et syndicale cet ouvrage retrace l'aventure de la participation au sein des ministères gaullistes durant les années 1960, dans un contexte de transformation profonde des structures économiques et sociales françaises.