Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 152 pages
Poids : 240 g
Dimensions : 15cm X 22cm
ISBN : 978-2-07-014184-5
EAN : 9782070141845
Les libraires en parlent
Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin, avait décidé après la guerre de tourner résolument la page, et de ne se concentrer que sur l'avenir. Il nous raconte dans ce livre comment et pourquoi il est revenu sur sa décision, afin d'écrire notamment La République des Catacombes puis Alias Caracalla. (tous deux aux éditions Gallimard)
Mais ce texte n'est pas seulement le passionnant récit de l'élaboration de ses travaux sur la Résistance en France. Daniel Cordier pose un regard critique sur son évolution, et analyse subtilement la différence entre l'histoire personnelle, inévitablement soumise à l'affectif, et l'Histoire, récit impérativement adossé à des faits constatés. Il décrit ainsi parfaitement le fossé qui reste creusé entre les témoins d'une époque et ceux qui en font l'analyse.
"Peut-être apparaîtra-t-il qu'il est plus facile de faire l'histoire que de l'écrire ou de la commenter", a déclaré Alain Savary en ouvrant le colloque au cours duquel Daniel Cordier présenta ses travaux. Et en effet, ceux-ci furent assez violemment décriés. Il nous prouve cependant ici que bien loin de confondre son nouvel habit d'historien et sa posture de personnage historique, il sait se tenir à la conjonction des deux, avec profondeur et élégance.
Quatrième de couverture
De l'Histoire à l'histoire
L'écriture d'Alias Caracalla a correspondu à l'automne de ma vie. La chance a permis que je publie ces Mémoires de mon vivant. Raconter son existence, c'est la juger. Du point de vue des hommes, il est bien des manières de réussir ou de rater sa vie. Du point de vue de Dieu, comment le savoir avant la fin ?
Je demeure persuadé d'une chose : mon engagement dans la France Libre et, quarante ans plus tard, les trente années que j'ai consacrées à l'écriture de cette histoire sont les deux périodes de mon passé que je recommencerais à l'identique si j'en avais la possibilité.
Entre ces deux périodes, j'ai dédié l'essentiel de mon temps à la passion de l'art contemporain. Aujourd'hui, je crois qu'en dehors des joies qu'il procure l'art n'est pas autre chose qu'un plaisir égoïste, incapable de répondre aux cris de millions d'esclaves et des peuples opprimés.
Une vie n'est que ce qu'elle fut. Lorsqu'on découvre la vérité, il est trop tard pour recommencer...