Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 274 pages
Poids : 450 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-8111-0414-6
EAN : 9782811104146
De la faute et du salut dans l'histoire des monothéismes
actes de colloques en histoire comparée, Université de Kaslik, Liban (décembre 2005) ; Université du Maine, France (novembre 2008)
Quatrième de couverture
La question de la « faute » et celle du « salut », inscrites dans les théologies juive, chrétienne et musulmane, sont intimement liées. Depuis que l'homme s'interroge sur l'origine, le cours et la fin de sa vie, sur un sens à donner à celle-ci, il a cherché à lier ses paroles et ses gestes, ses joies et ses souffrances, avec un amont et un aval. Nous constatons qu'il les a associés au registre d'un « bien » et d'un « mal » d'une part, d'une « responsabilité » - donc d'une « liberté » - d'autre part. Dans le cadre des religions monothéistes, les approches de la faute et du salut prennent une dimension plus explicite.
Sous des termes divers, ces croyants lient le Dieu professé à la « création », à la « toute-puissance » et à l'« omniscience », mais se trouvent confrontés dans le même temps à un défi intellectuel : quelle est la place réservée à l'autonomie et à la liberté de l'homme ? Pélagiens et Qadarites d'un côté, Augustiniens et Jabrites de l'autre, avec leurs héritiers, illustrent, chacun à leur manière, des débats sur la « justice divine » et le « libre arbitre humain » qui n'ont jamais cessé.
Le comparatisme interreligieux étudié dans cet ouvrage cherche à poser des analogies entre le texte biblique et le texte coranique et, plus largement, entre les traditions juive, chrétienne et musulmane. Quelques thèmes transversaux émergent. La « faute » et le « salut » sont associés tantôt à une personne individuelle, tantôt à une entité collective. Le « martyre » implique par exemple la possibilité mais non la nécessité de recourir à la violence et à la guerre. Les difficultés sont par ailleurs permanentes pour parler de la résurrection et du jugement dernier. Enfin une rupture décisive intervient lorsque l'ouvrage aborde la question de la faute et du salut hors du cadre confessionnel, dans la période contemporaine caractérisée par le concept de « modernité ».