De la France

La France n'est pas une nation comme les autres. Du baptême de Clovis à la geste napoléonienne en passant par l'épopée de Jeanne d'Arc, son histoire trace les voies d'un chemin qui, plus qu'un message, porte en lui la promesse d'un accomplissement. Dans l'héritage assumé de Rome, d'Athènes et de Jérusalem, la France s'est toujours pensée comme nation civilisatrice. Par le sacre de Reims, elle réalise la fusion inespérée entre Germains et Romains, lie la royauté mérovingienne avec l'épiscopat, prépare l'alliance des carolingiens avec Rome, amène l'établissement du saint empire romain, clef de voûte de toute le Moyen-Age.

De Bayard à de Gaulle, de Roncevaux à Versailles, de Bouvines aux effondrements de 1870 ou de 1940, le présent ouvrage s'efforce de ressaisir quelques-uns des traits qui à travers l'histoire ont fait le génie français et la singularité de la France.

Dans cet hommage à la gesta Dei per francos, elle développe des valeurs qui des siècles durant feront admirer entre tous Mère des sciences et des arts, elle est aussi l'un des lieux où des siècles durant s'illustra de manière incomparable le génie du goût et le sens du beau. Entre esprit d'invention, sens de l'honneur aristocratique, esprit d'humanité, sens du panache, esprit d'humanité, sens du sacrifice, quelque chose d'inénarrable et d'inappréciable se joue à travers le mot France. C'est pour nous faire découyvrir la richesse de cet héritage défini non seulement comme mission mais aussi comme vocation que l'auteur nous invite ici à méditer ce que peut signifier la France et le fait d'être français.

Un livre qui ravira tous ceux qui s'interrogent sur l'identité de la France et que continue, malgré tout, d'animer l'amour de leur patrie. La vocation de la France est chrétienne. Elle est civilisatrice parce que chrétienne. Heurs et malheurs se suivent en parallèle avec son zèle ou sa tiédeur à servir le catholicisme. Sa grandeur et ses chutes suivent pas à pas sa fidélité parce que dès ses origines, elle a accueilli expressément, au point d'en faire une constante nationale, la charge de former et soutenir la chrétienté. Depuis le moment où «la nation des Francs, illustre, ayant Dieu pour fondateur» a authentiqué le testament de saint Remy, qui en dépit de toutes le critiques demeure un monument national parce que toujours considéré comme tel, transmis de génération en génération, invoqué encore au XVIe siècle par la Ligue dans une crise de régime précisément doublée d'un problème religieux, depuis ce temps elle a poursuivi le même destin dans la félicité, les angoisses où l'épopée.