Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 437 pages
Poids : 770 g
Dimensions : 17cm X 25cm
EAN : 9782910425258
Quatrième de couverture
Dans les années 1920, s'est achevée une première étape de l'histoire de la symbiose, que nous avons traitée dans notre premier volume. Comme il est impossible de trancher des périodes aussi nettement, nous effectuons ici un retour en arrière, afin d'examiner les origines de recherches qui se développent surtout après 1920-1930 (certaines symbioses chez les insectes, les symbioses des algues et de la paramécie, les symbioses à algues bleues...). Puis, cet ouvrage convoque les multiples descriptions des symbioses entre 1920 et 1950 environ : algues, coraux, vers marins, unicellulaires, insectes, céphalopodes. Pendant cette période, ce domaine de recherche paraît largement dominé par la figure emblématique de Paul Buchner (1886-1978).
Cependant, les recherches abordées ici ne se limitent pas à l'histoire des classifications et des descriptions morphologiques et embryologiques des symbioses. En effet, à partir des années 1950, la recherche devient plus qualitative et les chercheurs examinent des questions de métabolisme et d'hérédité chez diverses symbioses. Le thème de l'hérédité voit ressurgir les débats sur l'hérédité et sur l'évolution non-nucléaire, thème lié à celui de la symbiose. Enfin, les années 1960-1970 voient la révolution de la biologie moléculaire, avec des conséquences inestimables pour la symbiose : la découverte des ADN mitochondriaux et chloroplastiques va permettre de réhabiliter la théorie de l'origine symbiotique des organites cellulaires. Ainsi, cette période 1920-1970 marque le développement d'un certain inventaire des symbioses, puis la réinvention d'hypothèses visant à redonner à la symbiose une place dans l'évolution du vivant mais aussi dans le métabolisme et les processus physiologiques.
L'épistémologue interroge l'histoire de la symbiose sous l'angle de la cohérence progressive d'une connaissance pas seulement expérimentale, au sens du biologiste. En évaluer la pertinence est sans doute son but. Le philosophe, en tant que philosophe, interrogera ici sur l'opportunité d'une vision nouvelle des relations entre les vivants, sur la signification d'interdépendances généralisées, de relations plus ou moins mutualistes...Nous n'avons fait qu'ébaucher la question mais sous cet aspect, une histoire philosophique de la symbiose peut sans doute aider à renouveler la pensée de l'écologie.