De plus grands déserts

Sébastien Hoët est né à Lille en 1970. Il y enseigne la philosophie et y travaille comme dramaturge d'une compagnie théâtrale. Par la fenêtre est paru aux édtions Fissile (2015). Victor Martinez a qualifié sa poésie de « posthumaine » : « Dans les livres de poèmes de Sébastien Hoët, les références de l'histoire de la poésie sont assumées, posées, revendiquées, mais dans l'univers techno-scientifique et les problématiques de l'anthropocène et du posthumain, dans cette question de la disparition du vivant, ou de l'atteinte majeure qui est faite au vivant, par exemple dans le cadre du géocide. Bref, il s'agit à la fois d'une poésie avec des cybogs, des posthumains, des mutations, des cellules qui explosent, des pistolets lasers ou des expériences quantiques ou métastasiques. Ces poèmes s'adressent à notre époque en la convoquant sous son régime le plus dur, le plus inhumain, le moins assumé : la modification biotechnologique en cours » (« Ce que la machine fait au poème », in L'imaginaire machinique, Victor Martinez [co-dir.], University Press, Sofia, 2018).